La veille, a indiqué l’organisation syndicale, le conseiller consulaire du Mali s’était rendu au ministère de l’Immigration française. Le contexte est donc lourd de pressions, car, selon l’Association malienne des expulsés (AME) et des associations françaises, la France a, aussi, décidé le gel complet des missions françaises au Niger, au Mali et en Mauritanie. Selon l’AME, une pétition initiée par des associations professionnelles, des chercheurs et enseignants-chercheurs, circule pour dénoncer ce gel. Alassane Dicko, chef du Pool plaidoyer de l’AME a confirmé ces déclarations en précisant que la France est dans une logique de pressions contre notre pays qui a refusé de signer les accords de réadmissions.
C’est pourquoi, a-t-il dit, la décision des autorités françaises de mettre certaines régions de notre pays en zones rouges est une preuve, a-t-il dit, de faire des amalgames pour mettre en application leurs décisions de contrôle des frontières. Alassane Dicko a aussi fait état de la pétition contre le gel complet des missions françaises de recherche au Niger, Mali et Mauritanie.
Dans un document joint à la pétition, on lit : ‘’Nous, enseignants- chercheurs et chercheurs, réagissons à la décision de nos universités et de certaines de nos institutions de recherche, de geler toute mission scientifique dans trois pays du Sahel (Mali, Niger, Mauritanie), décision se fondant simplement sur le classement du ministère français des Affaires étrangères qui considère ces pays comme à éviter. ‘’ Si des précautions diplomatiques et sécuritaires se justifient au vu des attentats et prises d’otages perpétrés contre des Européens dans les zones sahélo sahariennes, indique le document, est-il pour autant acceptable de rompre toutes relations entre les universités françaises et celles du Mali, du Niger et de la Mauritanie ?
Baba Dembélé
La Républicain 18/04/2011