Le soulèvement survenu mardi à la Maison d’arrêt pour femmes de Bollé serait en partie lié à la décision du ministre de la Justice de fermer des issues.
Après la révolte des femmes détenues à la Maison d’arrêt de Bollé dénonçant mardi leurs conditions de détention inhumaines, l’heure est à la dénonciation. A la surprise générale des détenues, le nom de Me Mamadou Ismaël Konaté, garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme est cité à l’origine des émeutes.
L’administration a confirmé effectivement que c’est sur injonction de Me Konaté qu’elle a pris la décision de souder hermétiquement les fenêtres.
Cet autre scandale à la Maison d’arrêt de Bollé, en dit long sur ce ministre qui avait trompé la vigilance de l’opinion nationale et internationale sur sa foi à défendre les droits de l’Homme. La tension reste vive à Bollé, les détenues réclament toujours l’ouverture des issues d’aération.
La rédaction
MEETING CE SAMEDI A LA MAISON DE LA PRESSE:
Les amis de Ras Bath contre le musèlement
L’Union des journalistes pour la défense des droits des hommes de médias et de la société civile invite toute la presse, les politiques et la société civile à sortir massivement ce 29 octobre 2016 pour demander la levée totale du contrôle judicaire qui frappe Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, chroniqueur. Après le refus de l’autorisation par la mairie de la Commune III, ils tiendront finalement un meeting à la Maison de la Presse.
L’Union des journalistes pour la défense des droits des hommes de médias et de la société civile, avec à sa tête Tidiani Tangara du journal « Dénonciateur », était face à la presse le mardi dernier à la Maison de la presse.
M. Tangara a dénoncé la cabale du ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté, contre le confrère Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, privé de sa liberté d’expression, un droit inaliénable pour un journaliste, détenteur de la carte de presse.
« Un journaliste ne comparait pas devant un juge d’instruction, et ne doit pas répondre non plus à une convocation de la gendarmerie ni de la police. Seul un procureur peut instruire à l’encontre d’un homme de média en le condamnant à prison ou au paiement d’une amende ».
Toutefois, « Me Konaté, un ténor du Barreau, a dévié la procédure judiciaire pour sa seule besogne en présentant Mohamed Youssouf Bathily devant un juge d’instruction pour le priver de sa liberté d’expression », a protesté M. Tangara.
Les charges qui peuvent conduire un journaliste devant le juge d’instruction sont la haute trahison et le flagrant délit. « Tel n’est pas le cas de Ras Bath », a encore soutenu M. Tangara. Et d’ajouter que tous les plaignants que le ministre avait cités dans l’affaire ont démenti leur implication. A propos « de démobilisation de l’armée », « aucun officier ne s’est plaint d’un subalterne pour désobéissance ». Tangara exige la levée totale du contrôle judicaire sur le nommé Mohamed Youssouf Bathily, journaliste de son état.
Pour faire plier les autorités, l’Union des journalistes invite la presse, les partis politiques, la société civile et de toutes les bonnes volontés dévoués au respect du droit de l’Homme dans à sortir massivement pour participer au grand meeting qu’elle organise ce samedi 29 octobre 2016 à 8 h précises à la Maison de la Presse. La marche initialement prévue n’a pas été autorisée par la mairie de la Commune III.
Ousmane Daou