ARCAD Sida s’inquiète désormais du taux de contamination du VIH Sida Mère-Enfant dans notre pays. Selon le Dr Sylla, la couverture nationale de centre de santé en sites de Prévention de la Transmission Mère-Enfant reste très insuffisante avec seulement 33%(source rapport 2014 de la CSLS). De plus, il y a une très faible proportion de sites PTME qui offre la PCR pour le diagnostic précoce des enfants nés de mères séropositives.
En outre, il a également indiqué que la prise en charge pédiatrique connaît aussi des difficultés de collecte et d’acheminement des prélèvements des sites vers l’unique laboratoire de référence situé à l’INPS de Bamako. Il a indiqué que 67% des CSCOM au Mali ne sont pas couverts et le pays présente aujourd’hui 1.1 en termes de prévalence au niveau de la population généralisée et les 60% des personnes affectées sont les femmes ; 24% chez les professionnels de sexe, 24% chez les prisonniers.
Pourtant, selon le Dr Sylla, un plan d’élimination de la Transmission Mère-Enfant avait été élaboré et validé, il y a un an, les goulots d’étranglement avaient été identifiés et des stratégies pertinentes proposées. De l’avis du conférencier, la mise en œuvre de ce plan est entravée par des problèmes de financement. Pourtant, il a indiqué que son application permettrait de réduire à moins de 4% le taux de transmission verticale du VIH et de réduire de moitié les décès maternels et infantiles liés à la maladie.
Il a rappelé l’engagement pris des premières Dames et dira que ces objectifs bien qu’ambitieux ne sont pas impossibles à atteindre avec l’effort de tous. Selon le Dr Sylla, il n’est pas normal que les femmes continuent à trainer ce fléau surtout dans notre pays qui est visiblement en retard sur les autres pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire, le Burkina etc. qui ont atteint un taux de couverture de 50%.
Il a lancé un appel aux leaders communautaires, la société Civile(les religieux, les hommes de médias, les élus locaux) de prendre conscience de la gravité de la situation de notre pays en crise surtout que le conseil de sécurité a fait de cette maladie comme un point d’insécurité.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain-Mali 31/07/2015