ELECTRICITE : Le barrage de Gouïna inauguré pour renforcer la capacité de production de l’OMVS

Le barrage de Gouïna a été inauguré le 3 décembre 2022 par les Premiers ministres du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée-Conakry et du Sénégal

Réalisé par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) à hauteur de 284 milliards de F Cfa, le barrage hydroélectrique de Gouïna (commune de Diamou, à 45 km de Kayes, dans l’ouest du Mali) a été officiellement inauguré samedi dernier (3 décembre 2022). Pour la circonstance, le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga, avait à ses côtés ses homologues de la Guinée, de la Mauritanie et du Sénégal, respectivement MM. Bernard Goumou, Mohamed Ould Bilal et Amadou Bâ.

 

Financé à hauteur de 284 milliards de F Cfa et réalisé par le groupe chinois Sinohydro, le barrage hydroélectrique de Gouïna (commune de Diamou, à 45 km de Kayes, dans l’ouest du Mali) a une puissance nominale installée de 140 mégawatts et un productible moyen de 607 Gigawatts heure. Son coût total est d’environ 284 milliards de F CFA, dont 248,9 milliards de F CFA financés par Eximbank de Chine et 34,5 milliards de F CFA par la Société de Gestion de l’Energie de Manantali (SOGEM).

«Cette production, associée à celle de la centrale de Félou, augmentera la capacité de production de Manantali (centrale électrique sur le fleuve Sénégal dans l’ouest du Mali) de 200 à 340 Mégawatts», a assuré le Premier ministre par intérim du Mali, colonel Abdoulaye Maïga. Le chef de gouvernement de transition par intérim du Mali a invité, les instances de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) à «redoubler d’efforts» pour que le plus grand barrage hydroélectrique de la région (Koukoutamba en Guinée) soit réalisé.

«Cela est une attente forte des États membres et une demande pressante et légitime des populations riveraines. En outre, il urge aussi d’aménager, parallèlement, les sites de Boureya, de Niagara, de Badoumbé et les microcentrales en Guinée», a rappelé le colonel Maïga qui a aussi magnifié la coopération sino-africaine dans son discours d’inauguration. Il  a aussi profité de cette tribune pour rendre «un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’OMVS qui, dans un élan visionnaire, se sont retrouvés le 24 mars 1968 à Labé (Guinée) pour approuver le statut général de l’Organisation des Etats riverains du fleuve Sénégal. Cet acte de foi des défunts présidents Ahmed Sékou Touré, Modibo Kéita, Moctar Ould Daddah et Léopold Sédar Senghor, a été déterminant dans l’aménagement du bassin du fleuve Sénégal et l’intégration des peuples qui y vivent. Ils ont incontestablement marqué l’histoire du continent, à travers la création de l’OMVS qui s’est révélée comme l’un des meilleurs outils d’intégration sous-régionale».

Il faut rappeler que c’est le 17 décembre 2013 que les chefs d’Etat du Mali, de la Guinée-Conakry, de la Mauritanie et du Sénégal avaient posé la première pierre du barrage hydroélectrique de Gouïna (commune de Diamou, à 45 km de Kayes). Par la même occasion, ils avaient inauguré le barrage  hydro-électrique de Félou. Gouïna est le 4e ouvrage majeur de l’OMVS après les barrages hydro-électriques de Manantali qui produit 200 MW ; anti-sel de Diama (Sénégal) ; et la centrale hydro-électrique de Félou dont la capacité s’élève à 60 MW.

Naby