D’après RFI : « à la suite du président tchadien Idriss Deby, plusieurs sources nigérienne et malienne confirment que des armes libyennes sont tombées aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Mais ces sources vont plus loin et affirment que les combattants d’Al-Qaïda ont pu transférer une partie de ces armes dans le Sahel, via le Niger et l’Algérie, deux pays qui ont une frontière avec la Libye en crise. Dans l’arsenal de guerre tombé aux mains d’Aqmi, d’après nos informations, on compte notamment des missiles Sa-7, des lance-roquettes et de nombreux véhicules militaires de transport. » En fait, ces propos ne font que confirmer les déclarations de Mohamed Ag Erlaf, coordinateur du programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord du Mali (Pspsdn), lors de l’atelier annuel organisé par les Pays-Bas, le 14 mars, à l’Hôtel Radisson. En effet, Moahamed Ag Erlaf avait soutenu : ‘’ la déstabilisation de la Libye, c’est la déstabilisation de tout le Sahara, la déferlante libyenne, on ne va pas y échapper ! Quand on ouvre des soutes à munitions et que l’Etat n’est pas partout, les armes vont aller partout.
‘’ C’est dire que la bande sahélo saharienne est en passe de devenir une véritable poudrière si l’on sait que ce sont des armes très sophistiquées qui ont été retirées des magasins d’armes et poudrières libyens par des rebelles, des mercenaires et même des civils. L’autre passoire où circulent diverses armes en direction de notre pays, c’est la frontière entre notre pays et la Côte d’Ivoire.
Nul n’ignore que des mercenaires, malfrats et bandits de tous acabits ont profité de la situation de guerre pour commettre leurs forfaits. Parmi ces crimes, il faut signaler le trafic d’armes et de drogues. A ce titre, il convient d’attirer l’attention su le fait que des prisons ont été détruites lors des affrontements, aussi bien dans les pays du Maghreb qu’en Côte d’Ivoire, libérant, du coup, plusieurs dangereux détenus.
La seconde source d’inquiétudes, à l’approche de la fin du mandat du chef de l’Etat, se situe au niveau du vote des projets de lois en l’occurrence, la révision constitutionnelle, la relecture du code des personnes et de la famille, l’abolition de la peine de mort et l’application du RAVEC au cours des prochaines élections.
Le fichier électoral, d’après la DGE et les partis politiques, n’est pas fiable alors que les élections générales approchent à pas de géants. Et si l’on ne prend pas les dispositions nécessaires, le pays risque de connaître des élections bâclées, aux préjudices incommensurables.
Baba Dembélé
Le Républicain 29/03/2011