Election présidentielle 2013 L’UNAJOM affûte les journalistes

Après l’ouverture officielle du séminaire, qui a réuni une soixantaine de journalistes, Sadou Yattara a expliqué aux hommes et femmes des médias que les élections, qu’elles soient locales ou nationales, sont des moments très importants pour la profession. Car les médias peuvent devenir une arme très dangereuse si l’on ne sait pas s’en servir, alors que la presse doit plutôt aider à garantir des élections libres et transparentes.

Il a donc affirmé que c’est à ce moment précis que le journaliste doit user de ses réflexes et adopter un bon jugement pendant le traitement des informations. Les citoyens, a-t-il insisté, ont besoin de savoir plus sur les candidats. Pour conclure, il dira que les élections présidentielles de 2013 seront un test pour les journalistes maliens.

Oumar Maïga a demandé aux journalistes de s’abstenir de faire transparaître leurs opinions et d’éviter de se comporter comme des politiques. Il a ensuite cité les principales sources d’information en période électorale, dont les textes qui régissent les élections, à l’exemple de la Loi électorale, les institutions, les organes de supervision des élections et les spécialistes des questions électorales. Concernant l’implication des médias, Oumar Maïga a déploré le fait qu’elles s’auto invitent le plus souvent, alors que  les organismes en charge des élections ont intérêt à faire connaître leurs activités grâce aux techniques usuelles: communiqués de presse et autres supports.

Pour Oumar Maïga, parler de partenariat avec des partis politiques veut dire qu’il y a un contrat, ce qui constitue déjà un piège. Concernant la couverture des activités politiques, la déontologie exige le traitement équitable de l’information. Seuls les médias indépendants peuvent bien informer, car informer librement, pendant les élections.

Oumar Maïga a préconisé aux séminaristes de donner la parole aux candidats, aux organes chargés des élections, d’analyser les résultats dès leur proclamation, de rapporter les faits tels qu’ils sont passés et surtout d’être impartiaux et d’exercer leur sens critique. Parlant de la précarité des journalistes, il a martelé que, sans moyens économiques, le journaliste ne peut pas survivre.
La sécurité des journalistes a été traitée par Aly Diarra.

Il a d’abord fait remarquer que le pays traverse une période de crise et que les journalistes sont des soldats appelés à aller au front les mains nues. Les questions à se poser aujourd’hui, selon lui, sont: que va-t-il se passer pendant l’élection présidentielle 2013? Quels sont les risques? Il a invité les journalistes à une certaine retenue tout au long du processus électoral. Car ils peuvent être sous la menace de candidats. Etre le plus professionnel et le plus prudent possible est l’une des premières mesures de sécurité et il a invité les rédactions à prendre des dispositions pour plus de solidarité entre confrères.

Pierre Fo’o Medjo

Le Républicain Mali 2013-06-06 17:20:27