L’observation s’est effectuée avec l’appui technique et financier du National Democratic Institute (NDI) et de son partenaire l’USAID. Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général du Consortium, Samba Touré et de Daouda Diao, trésorier du Consortium en présence du représentant du ministère de l’administration territoriale, Issa Tieman Diarra et d’autres personnalités. Au cours de cette conférence de presse, des observateurs ont dénoncé le faible taux de participation qui entache la légitimité de l’élu.
« L’Observation du scrutin a porté essentiellement sur l’ouverture des centres et des bureaux de vote, le matériel électoral, la présence effective des agents électoraux, des délégués des partis politiques, des agents de la Délégation Générale aux Elections(DGE) et des forces de sécurité. L’observation a également porté sur le déroulement du processus, l’affluence des électeurs tout au long de la journée, la fermeture des bureaux de vote et le dépouillement », c’est en substance ce qui ressort du rapport d’observation du Consortium.
Selon le secrétaire général, Samba Touré, le consortium a constaté lors de ce second tour, la présence des agents de la Dge dans les centres de vote. Ils aidaient les électeurs pour l’identification des centres et bureaux de vote. Par endroit, il y’avait un seul agent au lieu de deux. Certains agents de la Dge sont arrivés à 9h, tel que le second agent du centre Nampéré Ballo, a-t-il dit. Quant à Daouda Diao, il a mis l’accent sur le faible taux de bulletins nuls (51 sur 1411 voies exprimées soit un taux de 3,60 %).
« Malgré les améliorations dans l’organisation matérielle de ce second tour, le consortium a noté quelques faiblesses liées à l’identification des bureaux de vote par les électeurs et à la mobilisation. L’une des faiblesses majeures de ce second tour est la faible mobilisation des électeurs. Le taux de participation a été très faible 9,86%, ce qui confirme l’analyse selon laquelle, les populations ne sortent pas tôt les jours non ouvrables du mois de ramadan.
Les désagréments d’ordre logistique du premier tour n’ayant pas permis le vote de certains électeurs, ont aussi contribué à affaiblir le taux de participation de ce second tour. Le faible taux de mobilisation des électeurs peut s’expliquer par la problématique des cartes NINA non retirées, les faiblesses liées à la sensibilisation citoyenne et à la campagne électorale ; la crise de confiance entre les politiques et les citoyens constitue une source de démotivation », a-t-il dit. Avant de préciser qu’au regard du faible taux de participation à cette élection (8,56% au premier tour et 9,86% au second tour), se posera la question de légitimité de l’élu(e) qui en sera issu(e).
« De façon générale, les conditions d’organisation du second tour ont été satisfaisantes car la plupart des faiblesses du premier tour ont été corrigées. Pour autant, nous avons constaté un faible taux de participation qui constitue une préoccupation majeure. Ce faible taux n’entame ni la légalité ni la sincérité du scrutin mais entache considérablement la légitimité des élus.
Il est indispensable que les acteurs du processus commencent à œuvrer dès à présent pour la sensibilisation et la mobilisation des citoyens dans la perspective des élections locales à venir », soulignent les observateurs. En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers ont indiqué qu’il y’a eu des avancées notoires lors du second tour. Pour rappel, le département de l’administration territoriale a proclamé les résultats provisoires le lundi dernier dont Mme Togola Jacqueline Mari Nana du Rpm arrive en tête avec 53,65% suivi de Boubou Diallo de l’Urd avec 46, 35%.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain-Mali 25/06/2015