Le rectorat organisera l’élection du doyen de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion le 21 juin 2011. Les candidatures ont été déposées le 6 juin 2011 au rectorat. Selon le secrétaire général du comité syndical de la Fsjp, le professeur Djibonding Dembélé et ses camarades, il y a au total trois listes: la liste du professeur Abdrahamane Sanogo avec comme colistier Issa Sacko, maître de conférences; la deuxième composée de Ousmane Papa Kanté avec comme colistier Georges Hady Keita, maître de conférences; une troisième liste composée du professeur Modibo Traoré avec comme colistier Amadou Alpha Oury Pleah. Les conférenciers ont rappelé que dans leurs textes, toute l’équipe dirigeante du rectorat doit observer une attitude de stricte neutralité dans l’élection du doyen. Et aucun membre ne doit être à la fois juge et partie.
Ce sont les enseignants de cette faculté qui doivent souverainement élire le doyen avec son adjoint, ont-ils indiqué. Selon le professeur Djibonding Dembélé, l’équipe dirigeante n’a d’autre légitimité que celle que les enseignants lui confèrent. Et, du point de vue juridique, ils doivent être les représentants de leurs électeurs et non ceux d’un élément extérieur de la faculté. En battant en brèche leurs arguments, les conférenciers ont été clairs : les professeurs de la Fseg n’accepteront d’être dirigés que par un décanat qu’ils ont volontairement mis en place. Selon les membres du comité syndical, la Fseg doit pendant ces quatre dernières années sa stabilité à M. Abdrahamane Sanogo. Il s’agit là d’un homme qui a toujours conduit les affaires de la faculté dans la transparence.
C’est pourquoi, ont indiqué les conférenciers, cette faculté n’a jamais connu de grèves, de problèmes entre gouvernants et gouvernés pendant tout ce temps. Ils ont indiqué que le vice-recteur veut imposer quelqu’un qui est à sa dévotion notamment Ousmane Papa Kanté. Des plans machiavéliques seraient en préparation et le vice-recteur aurait rassuré son candidat d’avoir le quitus de ses supérieurs.
A la question de savoir si l’administration de l’enseignement supérieur est partie prenante ?, les conférenciers ont pointé le doigt sur le vice-recteur Moumouni Traoré. Selon eux, le vice-recteur dans tous ses propos n’a jamais caché l’implication de l’administration scolaire. Ils estiment que c’est une manœuvre qui vise à diviser le mouvement syndical du Snesup (Syndicat national de l’enseignement supérieur). Les conférenciers ont expliqué que l’imposition de M. Ousmane Papa Kanté serait de nature à créer la tension dans cette faculté connue pour sa stabilité et de multiples conséquences pourraient en découler. En effet, les professeurs de la Fseg exigent des élections transparentes, honnêtes et démocratiques, le respect des textes. Selon ces textes, c’est le doyen qui dirige cette faculté et non le vice-recteur, ont-ils fait savoir. Le comité syndical de ses facultés pense qu’il y a un changement positif pendant ces quatre années et interpelle les autorités à faire en sorte à ne pas casser cet élan.
Fakara Fainké.
Le républicain 16/05/2011