Les barons de l’Adéma-PASJ n’avaient jamais perdu l’espoir d’occuper le poste de maire en Commune IV en dépit de la signature d’un protocole d’accord entre Moussa Mara et 3 autres partis (Adéma-PASJ, MPR, l’URD et le PDES) pour une gestion consensuelle du conseil municipal. Des personnalités de premier plan de l’Adéma et du PDES avaient pris la tête d’une course contre la montre. Ils auraient pu réussir leur coup si une crise n’avait pas éclaté la veille de l’élection.
De sources concordantes, le maire du district de Bamako était parvenu à constituer une majorité de 22 conseillers sur les 41 avec les 8 élus du RPM, 6 de l’Adéma-PASJ, 2 du MPR, 3 du PDES et surtout 7 du parti Yéléma. Et tout marchait comme sur des roulettes russes quand le problème de candidat au poste de maire s’est posé.
Alors que tout semblait indiquer que la tête de liste Adéma-PASJ allait être l’heureux élu, le maire du district, Adama Sangaré, a sorti de son chapeau le nom de Me Alfousséini Kanté. Un choix incompris qui a donné lieu tard dans la nuit de dimanche à lundi à de chaudes empoignades entre les différents camps qui ne sont plus parvenus à se mettre d’accord.
Plainte contre Adama Sangaré
Face à cette confusion, les conseillers venus du MPR et du parti Yéléma ont préféré l’assurance et ont rejoint le camp de Moussa Mara qui, mieux, a reçu 4 des 6 voix de l’Adema. Une des dames de l’Alliance Adéma n’a pas manqué de faire un coup de gueule sur ses partenaires de circonstance qui ont fait perdre. Une accusation reprise par le maire sortant de la Commune IV, Issa Guindo, qui attribue au parti de Dioncounda Traoré la responsabilité de leur échec à priver Mara de sa victoire somme toute démocratique.
Le grand perdant de cette affaire reste sans nul doute le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, qui n’aurait pas lésiné sur les moyens pour faire gagner son parti, mais qui doit aller répondre aux accusations de tentative de corruption suite à une plainte déposée par Moussa Mara auprès du Tribunal de la Commune IV. Les partisans de ce revenant nous ont assuré que cette procédure ne sera pas arrêtée, donc sale temps pour Adama Sangaré.
Abdoulaye Diakité
NOTIFICATION DES MALADIES ANIMALES A L’OIE
Les points focaux nationaux en formation à Bamako
Les points focaux nationaux africains chargés de la notification des maladies animales à l’Office international des épizooties (Oie) sont en séminaire à l’hôtel Laïco El Farouk de Bamako depuis le mardi 8 mars 2011. Le séminaire qui s’achève le jeudi 10 mars planche sur le système mondial d’information zoo-sanitaire « Wahis » et sur l’interface Wahid.
Ce séminaire qui dure trois jours est intégré aux cycles de séminaires organisés dans le cadre du programme EU-DG Sanco BTSF (Better training for safer food) en 2009, 2010 et 2011, pour le renforcement des capacités, à l’attention des délégués et des points focaux auprès de l’OIE. Ce programme s’appelle « une meilleure formation pour des denrées alimentaires plus sûres en Afrique » et est financé par la Commission européenne. Son but est de fournir des concepts de bonne gouvernance visant à améliorer la santé animale et la sécurité sanitaire des aliments d’origine animale.
Le séminaire fournira aux participants des informations sur le rôle et les responsabilités des services vétérinaires en matière de notification des maladies animales et sur les normes internationales de l’OIE concernant la notification des maladies. Il comportera des sessions pratiques sur l’utilisation de Wahis, des études de cas et des exercices pratiques visant à mieux familiariser les participants avec la nature des données requises par le système, à éviter certaines erreurs récurrents observées, et à les sensibiliser au rôle qu’ils doivent jouer au sein de leur pays pour collecter les données et informations requises par le système de notification de l’OIE.
A l’ouverture des travaux, le représentant régional par intérim de l’Organisation mondiale de la santé animale pour l’Afrique, Ahmed El Sawalhi, a souligné l’important rôle que jouent les points focaux dans la collecte et l’analyse des informations sur les maladies animales, y compris celles transmissibles à l’homme. Pour lui, il ne faudra pas oublier que la défaillance d’un seul Etat peut mettre en danger la région et même la planète entière et que lutter contre les maladies animales, c’est lutter contre la faim dans le monde, et réduire la pauvreté.
Quant au directeur national adjoint des services vétérinaires du Mali, Dr. Issa Touré, il a expliqué que des entraves majeures comme la faible production et la faible productivité du cheptel, mais surtout les contraintes liées aux nombreuses maladies animales constituent de véritables freins au développement des ressources animales dans les pays africains.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 10/03/2010