Pour l’ex 2e vice président, le bureau de l’Assemblée a été élu mardi en violation flagrante de l’article 11 du règlement intérieur de l’institution qui exige la prise en compte de la configuration politique de l’AN dans la composition du bureau.
Les députés du parti Sadi et l’ADP-Mali étaient face à la presse hier pour annoncer l’officialisation de la création de leur groupe parlementaire et leur déclaration politique lue le lundi dernier devant l’Assemblée nationale. L’occasion était pour le nouveau groupe d’opposition de revenir sur l’élection du nouveau bureau de la 2e institution du pays.
Quatrième force après le RPM, l’APM et VRD, le groupe parlementaire ADP/Sadi n’occupe que le poste du 10e secrétaire parlementaire. Une situation dénoncée par Amadou Thiam et ses camarades qui dénoncent la violation des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par la majorité parlementaire.
« En mettant en place le bureau de l’Assemblée nationale, l’Article 11 du règlement intérieur stipule qu’il faut se forcer à reproduire la configuration politique de l’Assemblée nationale. Ce qui s’est produit hier est dommage pour la démocratie malienne. Le Groupe parlementaire de l’Adéma-PASJ de 13 députés a reçu son poste de vice président et président de commission. L’ADP-Mali/Sadi qui est plus fort que l’Adéma avec 14 députés n’a reçu aucun de tout ça, en violation flagrante du règlement intérieur qui est quand même une loi organique. Il est important que le peuple sache que les textes ont été violés», a dénoncé l’honorable Thiam. Il ajoutera que « ces pratiques anti-démocratiques qu’ils ont toujours essayé de combattre dans la majorité ne les ait pas étonnées ».
«Cela ne fait que de nous réconforter dans notre conviction comme quoi ce régime n’apportera rien au peuple du Mali », a-t-il regretté avant de rappeler que leur objectif n’était pas le bureau mais la création d’un groupe parlementaire.
Par rapport à sa déclaration politique, le Groupe parlementaire ADP/Sadi réaffirme son engagement dans l’opposition. « Nous voulons offrir une alternative à la gouvernance de la classe politique actuelle afin de ressusciter l’espoir au sein du peule malien. Nous veillerons à la sauvegarde des intérêts du peuple », a lancé l’honorable Moussa Diarra, vice président et porte parole du groupe.
Accusés par Moussa Timbiné d’avoir perçu 50 millions pour quitter le RPM, les quatre députés ont justifié leur démission par leur conviction politique. Et ils ont demandé à ce dernier d’apporter la preuve de ses allégations.
Maliki Diallo