Ce sont peut-être les victoires les plus belles, celles que l’on obtient dans la douleur. Seydou Keita était ému, c’est sûr, quand il a réagi quelques secondes après le succès des siens face à la Guinée. « J’ai presque les larmes aux yeux, ce qu’on a fait ce soir (mardi), c’est magnifique. J’avais mal à la cheville et au genou mais même sur une jambe, j’aurais joué. Mes coéquipiers avaient besoin de moi, mon pays avait besoin de moi », déclarait aux caméras d’Orange le capitaine des Aigles avant de lâcher « Je suis fier d’être Malien ».
La maladresse guinéenne
Le Barcelonais, cadre malien à l’image du défenseur central, Cédric Kanté, était surtout soulagé d’avoir remporté ce derby de l’Afrique de l’Ouest face à une adversaire qui a gâché par sa maladresse dans le dernier geste. Le capitaine, Pascal Feindouno, et ses camarades, ont enchaîné les bons mouvements mais n’ont pas su conclure devant, il est vrai, un Soumaila Diakité inspiré, comme sur une tête de Bangoura (18e), ou en fin de match en captant en deux temps un coup franc tiré par Feindouno. L’ex-Bordelais poussera Diakité à une claquette dans les ultimes secondes de la partie (90+4), et que dire du jaillissement du gardien du Stade malien de Bamako face à Ismaël Bangoura en première période.
L’ex-Manceau et Rennais perdait son duel après avoir feinté superbement le dernier défenseur à sa rencontre (35e). Le Syli National a donc peiné par son manque de réalisme, le contraire des hommes d’Alain Giresse. Le Sochalien Maïga est à l’origine du seul but de la partie. Après avoir débordé sur la droite, il adressait un centre en retrait que ne pouvait reprendre correctement Diabaté. Pas Bakaye Traoré. Le ballon, légèrement dévié, trompait Yattara (1-0, 31e). Samedi, le Mali devra hausser son niveau sous peine de souffrir réellement devant le Ghana.
Alexandre SARKISSIAN
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