Education Tripatouillage de notes à l’université des sciences juridiques et politiques / Des enseig

Un étudiant n’ayant pas composé tout simplement peut avoir ses bonnes notes, par la magie de l’argent. Ce système qui biaise tous les moyens d’évaluation peut être pourtant redressé et assaini. Il suffit d’avoir une volonté politique et le soutien des autorités pour appuyer les autorités universitaires qui sont souvent vulnérables face aux enseignants récalcitrants, prêts à tout pour garder leur privilège. L’Etat doit jouer son rôle de soutien aux initiatives d’assainissement de l’école contre les pratiques d’enrichissement illégales.

Il s’agit notamment de soutenir les autorités universitaires dans la recherche de la maîtrise de l’effectif des étudiants dans les différentes facultés, sans laquelle il n’y a pas de transparence possible. A la faculté de droit privé tout comme celle de droit public il a été jusque là impossible de savoir tout simplement le nombre des étudiants à cause des pratiques dilatoires de certains chefs de scolarité et avec la complicité d’enseignants intéressés, ainsi que certains responsables de classe,  rompus dans la culture de l’opacité.

Toutes les manœuvres sont bonnes pour échapper au contrôle systématique par le plateau numérique qui permet de ficher des étudiants dument inscrits. Les responsables de la faculté de droit privé qui a déjà proclamé ses résultats le vendredi 5 Octobre ont trouvé le moyen d’avoir encore sous le coude plus de 3000 étudiants qui auraient composé mais dont les résultats attendent. S’agit-il de non inscrits qui ont composé dans le noir ? En tout cas la liste de ces 3065 étudiants n’est pas parvenue au rectorat.

Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. De son côté, la faculté de droit public qui a fini les examens, procédé au report et au calcul des notes doit délibérer demain vendredi. Pour les mêmes raisons de conflit avec la transparence, un doute plane sur cette délibération qui est sous la menace de certains enseignants réfractaires. De quoi s’agit-il ? Le doyen de la faculté de droit public qui a tout simplement  pris soins de mettre en place une commission d’examen composée d’éléments dignes de confiance, donc moins enclins à falsifier les notes, a suscité la colère des secrétaires n’ayant pas fait partie de cette commission, des enseignants sans foi qui ont eu l’audace de corriger des feuilles d’examen vierges en leur octroyant des notes de 10 à 14 ;  et des étudiants n’ayant pas eu la possibilité des pratiques habituelles. Dans de telles circonstances, tous les moyens sont bons pour certains malfaiteurs qui prennent en otage l’avenir des enfants. Trouvera-t-on ce vendredi certains qui pousseraient la hargne jusqu’à vouloir saboter la délibération au titre des résultats de cette année pour la faculté de droit public ? Wait and see !

La rédaction 18/10/2012