ÉDUCATION NATIONALE :Des enseignants prêts à retourner à Ménaka dans des conditions sécurisées

En abandon de postes, des enseignants se disent prêts à retourner à
Ménaka dans des conditions sécurisées. Lundi dernier à la Primature, le
ministre de la Défense et des Anciens combattants leur a donné
l’assurance que la situation sécuritaire est favorable à ce retour.

Le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, a reçu lundi
dernier (17 mars 2025) la visite d’une forte délégation du collectif
d’enseignants de la région de Ménaka. À l’image des enseignants de Kidal, le
chef du gouvernement a insisté sur le retour de l’administration et des services
sociaux de base à Ménaka. Un exercice d’écoute et un cadre de concertation
très appréciés par le porte-parole du Collectif des enseignants, Fousseyni
Koné. Il s’est aussi prononcé sur la situation sécuritaire, particulièrement pour
les enseignants.
En termes de doléances, le Collectif souhaite le déplacement sécurisé des
enseignants de Bamako à Ménaka, la possibilité d’évacuation en cas de
maladie, des traitements particuliers en termes de logement et de vivres, ainsi
que le renforcement de la communication. «Nous sommes prêts à retourner,
mais dans des conditions sécurisées», a ajouté Fousseyni Koné, le porte-
parole du collectif.
Au cours des échanges, des pistes ont émergé, notamment
l’accompagnement sur le plan de la sécurité et du logement. Le ministre de la
Défense et des Anciens combattants, Général de corps d’Armée Sadio
Camara, a donné l’assurance que la situation sécuritaire est favorable au
retour des enseignants à Ménaka.
Il faut rappeler que, dans un communiqué signé le 10 mars 2025, le
gouverneur de la région de Ménaka avait annoncé la décision de suspendre
les salaires des enseignants absents à leurs postes. Cette mesure visant 151
enseignants de l’Académie d’enseignement de Ménaka devait être effective à
partir du 1ᵉʳ avril 2025.  À noter que le Colonel-major Lanzeni Konaté s’était
résolu à recourir à cette suspension après plusieurs communiqués de mise en
garde des enseignants qui refusent de rejoindre leurs postes. a plupart des
enseignants affectés à l’Académie d’enseignements mettent en avant
l’exacerbation des conflits et des menaces des groupes armés terroristes sur
la ville et la région de Ménaka pour justifier leur refus de rejoindre leurs
postes.
La rencontre de lundi dernier s’est tenue en présence des ministres Sadio
Camara (Défense et Anciens combattants), Amadou Sy Savané (Éducation
nationale), Fassoum Coulibaly (Travail, Fonction publique et du Dialogue
social). On y notait aussi la présence du chef d’état-major Général adjoint des
Armées, le Général de division Kéba Sangaré.
Hamady Tamba

diasporaction.fr