Nouvellement nommé à la tête du département de l’Education nationale, le ministre Ag Erlaf a instruit à ses collaborateurs, pour une synergie d’actions, autour des grands dossiers et défis cruciaux à relever. Une opération commando visant à sauver l’année scolaire est lancée. Le dialogue avec les partenaires, en particulier les syndicats d’enseignants, sera renforcé.
Parmi les préoccupations majeures des Maliens figure en bonne place l’éducation, un secteur confronté depuis des années à des crises cycliques dues aux grèves à répétition. Pour sortir le secteur de ces aléas, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ag Erlaf, réinvesti de la confiance du président IBK et du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, n’a pas du temps à perdre. Dès les premiers contacts avec ses nouveaux collaborateurs, il a fixé le cap.
Le ministre de l’Education nationale a d’abord invité ses collaborateurs à la mobilisation générale pour la réussite des différents examens scolaires de cette année. « Tout le monde au front pour la bonne organisation des examens », a-t-il commandé à son équipe. Il s’agira donc de peaufiner les stratégies sur le terrain, maintenir les équipes sur le terrain pour la supervision et une meilleure visibilité des actions.
Au cœur des échanges dans une atmosphère bon enfant, il y avait aussi la mise en œuvre du programme présidentiel relatif au renforcement de la documentation scolaire et social autour des cantines scolaires dans certaines localités.
A propos du taux d’occupation des structures publiques, précisément des lycées publics, le ministre a instruit de les garnir en premier lieu. Et d’ajouter qu’il n’y a ni explication politique, ni explication technique au fait qu’une bonne dizaine de salles de classes soient fermées au lycée Askia Mohamed par exemple au moment où des établissements privés regorgent d’élèves publics.
Les grands équilibres maintenus
« Nouveau cap : le taux d’occupation de 99 % pour les écoles publiques. Il faut ainsi car l’inverse est indéfendable », a réitéré le ministre, précisant que dans l’administration scolaire, chacun, selon ses compétences, a un rôle important à jouer pour la réalisation de cette ambition. Un autre volet important que l’Education gagnerait à renforcer, selon lui, c’est d’accroître les moyens de contrôle, de réhabilitation et de construction d’infrastructures scolaires.
« Il faut minimiser les retards en la matière », ajoutera le ministre Ag Erlaf, car ce sont des milliers d’enfants maliens qui ratent le chemin de l’école lorsqu’une réalisation n’est pas achevée à temps. Un déficit qui peut même fausser les ratios en matière de politiques éducatives.
Un autre chantier à ouvrir très rapidement est l’identification professionnelle et administrative (le nom, l’école, la localité, le statut administratif des enseignants), à travers l’établissement d’une base de données fiables.
« Il s’agit avant tout d’une question de crédibilité vis-à-vis de nous-mêmes par rapport à la pertinence de nos choix de politiques éducatives et vis-à-vis des partenaires. En termes de conduite de politiques éducatives, l’établissement d’une bonne base de données pour les enseignants est un impératif stratégique pour la réussite. C’est aussi crucial pour une formulation de plan de carrière », expliquera le ministre.
Pour offrir de meilleures conditions de vie et de travail aux enseignants, le ministre compte très vite renouer les fils du dialogue avec les syndicats en vue de créer une nouvelle dynamique d’écoute et d’échanges. Ce sera surtout une ultime occasion pour définir un plan de carrière plus profitable en termes d’avancées et de gratifications professionnelles aux enseignants.
Par ces mesures, le ministre entend donner confiance aux partenaires de l’école pour une synergie d’actions en vue de relever les défis auxquels le secteur est confronté.
ZMK