‘’ Il s’agit des heures supplémentaires de cours qui augmentent de 1 250 à 1500 Fcfa par heure pour les maîtres et de 1750 à 2 000 Fcfa par heure pour les professeurs. Les censeurs, directeurs des études de l’enseignement secondaire et de l’enseignement normal bénéficieront désormais de 10 000 Fcfa par mois contre 6 250F cfa perçus précédemment.
Les indemnités des surveillants généraux, chefs des travaux des Etablissements de l’enseignement secondaire, de l’enseignement secondaire et de l’enseignement normal seront majorés de 6 250 à 9 000 Fcfa par mois, les conseillers pédagogiques, de 6 250 à 10 000 Fcfa par mois et les directeurs des écoles fondamentales et préscolaires, respectivement de 3 750, 5 000 et 6 250 à 6 000, 7 500 et 10 000 Fcfa par mois suivant le nombre de classes. Le gouvernement ajoute que ‘’ l’adoption du présent décret permettra d’améliorer la motivation et les prestations des enseignants et des responsables scolaires. ‘’ Cette mesure prise en pleine crise au Nord de notre pays semble indiquer que l’Etat a pris conscience de l’atmosphère social délétère qu’il convient d’apaiser sur tous les fronts.
En effet, des efforts sont en train d’être déployés pour venir en aide à l’armée et aux victimes des attaques. Le secteur privé vient de contribuer à hauteur de 150 millions de Fcfa, les partis politiques ont élaboré un plan d’action de sortie de crise et la société civile recommande d’attribuer les fonds prévus pour le référendum à l’armée, qui selon elle, en a plus besoin. Les commerçants détaillants en conflit avec Babou Yara, sont en négociation avec le gouvernement et les partants volontaires à la retraite se désolent du silence du gouvernement quant à leurs revendications. Si, dans ce contexte de défis énormes, l’Etat décide d’augmenter les indemnités allouées au personnel enseignant, c’est probablement pour prendre le taureau par les cornes, afin d’éviter des surprises désagréables provenant de certains secteurs du front social où le feu couve.
Baba Dembélé
Le Républicain Mali 24/02/2012