De nombreuses écoles restent encore fermées et des enseignants sont absents de leurs établissements scolaires à travers le pays, à cause de la crise sécuritaire.
Le directeur national de l’enseignement fondamental avait demandé, il y a quelques semaines, à tous les enseignants en abandon de poste de reprendre le travail, au risque d’être punis par la loi en vigueur.
Le syndicat des enseignants de son coté, demande une meilleure sécurisation des lieux avant d’y retourner.
À Gao, le directeur de l’académie rassure que plusieurs enseignants ont répondu présents à leur appel.
Le premier responsable de l’académie de la région, Sadou Abdou, appelle ceux qui ne l’ont pas encore fait à regagner leurs postes.
Selon lui, des sensibilisations sont en cours à travers les syndicats et les médias afin d’inciter leurs camarades à rejoindre leurs postes.
« Il faut qu’ils reviennent car un jour viendra où la loi va s’appliquer.
Donc, je pense que nos collègues enseignants, qui sont au niveau du sud, comprennent et qu’ils reviennent avant qu’il ne soit trop tard », ajoute-t-il.
Dans le centre du pays, à Mopti, plus d’une dizaine d’enseignants concernés ont regagné leurs postes, déclare le Directeur de l’académie de Mopti, Daouda Doumbia.
Avant de préciser que « des dispositions ont été prises par les Directeurs des Centres d’animation pédagogique en relation avec les maires, au niveau de l’enseignement secondaire pour faire des avis de communiqués et des appels téléphoniques ».
Le Directeur de l’académie de Mopti, Daouda Doumbia, indique que cette action a permis à de nombreux enseignants de regagner leurs postes.
Le syndicat des enseignants signataires du 15 octobre appelle aussi ses militants à ne pas faire de cette crise sécuritaire un alibi pour manquer à leurs devoirs.
Cependant, Amadou Coulibaly, secrétaire général du syndicat national de l’éducation de base (Syneb) et membre des syndicats signataires du 15 octobre 2016 déclare «qu’il n’acceptera jamais que l’État les envoie dans les zones d’insécurité ou dans les zones où il n’y a pas du tout l’autorité.
Mais, quelque part aussi, nous n’accepterons jamais qu’un enseignant profite de cette question d’insécurité pour prendre l’argent de l’État et le manger gratuitement », a-t-il conclu.
Cette fermeture des écoles concerne presque tout le pays, mais particulièrement les régions du Centre, du Nord et une partie de Koulikoro et Sikasso.
Avec Studio Tamani
Source: Plume Libre