Si en Afrique, l’année 2010 a été un peu moins mouvementée, 2011 pourrait constituer celle de tous les défis et de tous les dangers, et pour cause : les nombreuses élections présidentielles de part et d’autre. En attendant que la crise ivoirienne connaisse un dénouement heureux, au grand bonheur de la démocratie, et pour les Ivoiriens, et pour les Africains, en général, d’autres pays s’apprêtent à organiser des élections présidentielles et législatives au cours e cette année 2011. Notamment la République Centrafricaine du Général François Bozizé ; le Tchad du Colonel Idris Deby Itno ; le Niger du Général Djibo Salou ; le Bénin du Président et financier, Thomas Yayi Boni ; le Cap Vert de Pedro Pérez ; Madagascar d’Ange Rajoelina ; la République démocratique du Congo (RDC) du soldat Joseph Kabila ; le Cameroun du « dinosaure » Paul Biya ; l’Ouganda de Yuweri Musseveni.
Reconnaître les voix des peuples et respecter les résultats des urnes n’est pas en soi la fin du monde
Pour les démocrates africains, les défis à relever sont grands, et même très grands. Le souhait de tous les démocrates du continent africain et d’ailleurs, c’est d’assister à l’organisation d’élections transparentes, équitables et ponctuées par le respect des urnes. Pour le respect de la démocratie, et surtout pour le bien-être des sociétés africaines, il appartient aux Présidents sortants de considérer et de reconnaître la voix du peuple et des urnes. Une défaite reconnue, n’est pas une fin du monde en soi.
Nous ne souhaitons plus vivre ou revivre le scénario ivoirien où un putschiste du nom de Laurent Koudou Guiawily Gbagbo continue de défier le monde entier et de massacrer en même temps de paisibles citoyens. Du 15 décembre 2010 au janvier 2011, les informations font ressortir que plus de 200 personnes ont été tuées par des militaires restés fidèles à LKGG. Et plus de 20 000 Ivoiriens ont fui le pays, la crainte au ventre.
Après avoir perdu la présidentielle face à son adversaire, Alassane Dramane Ouattara, le Président sortant de la Côte d’Ivoire et ses proches collaborateurs ne veulent rien comprendre ni rien accepter. Leur seul objectif, c’est de conserver le pouvoir et empêcher le Président démocratiquement élu de prendre place dans le Palais présidentiel (situé au bord de la lagune Ebrié).
Le faite d’agir contre tous ; contre la volonté du peuple ; contre la volonté des démocrates ivoiriens et africains ; tout en restant inflexible aux appels provenant de partout, Laurent Koudou Guiawily Gbagbo veut mettre un frein à la bonne marche de la démocratie en Côte d’Ivoire d’une façon générale en Afrique.
Existe-t-il encore des Laurent Gbagbo dans le continent, ou va-t-on assister au retour des hommes en uniforme aux pouvoirs ?
La grande question que tous les démocrates africains se posent actuellement, c’est : Existe-t-il encore des Gbagbo Laurent dans le continent ? La question vaut tout son pesant d’or d’autant plus que nombreux sont les Présidents africains qui mettent tout en œuvre pour conserver leur place, même au détriment de l’expression de leurs peuples.
Si jamais les dirigeants africains et les autres acteurs de la démocratie à travers le monde ne parvenaient pas à faire partir Laurent Gbagbo et permettre ainsi au Président démocratiquement élu, Alassane Dramane Ouattara, de prendre le contrôle du pouvoir à Abidjan, nul doute que nous assisterons à des scénarios identiques dans d’autres pays du continent. Au pire des cas, nous pourrions assister dès cette année 2011 (pourquoi pas ?), impuissants, au retour au pouvoir d’hommes en uniforme, car on sait que le détenteur de l’arme est et demeure toujours le plus fort.
La menace qui plane sur toutes les nations éprises de démocratie est grande. Un adage bien africain dit : « Quand la case du voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu afin d’épargner ta propre case ». Il n’y a pas lieu d’amadouer Laurent K. G. Gbagbo : il doit partir, un point, c’est tout, quitte à utiliser la force pour le faire partir ! La CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies et les grandes puissances (américaine et française, entre autres) sont appelées à tout mettre en œuvre pour faire partir ce Satan de Laurent Gbagbo de la tête de la Côte d’Ivoire.
Le Général Mangouh, la grande déception de tout un peuple
De par son comportement, Laurent Gbagbo est en train de défier les démocrates du continent africain et du monde entier. Pourtant, à lui seul, Gbagbo n’est rien. Mais quelque part, la grande honte de tout ce jeu mené par LKGG et ses complices est bel et bien l’armée ivoirienne, notamment son chef d’Etat major, le Général Philippe Mangouh.
Après avoir déclaré publiquement, devant Dieu et les hommes, et sur les antennes de la RTI, que l’armée ivoirienne républicaine respectera la voix du peuple, le Général Mangouh a déçu et continue de décevoir plus d’un, tant en Côte d’Ivoire et en Afrique que dans le reste du monde.
En faisant allégeance à un dictateur, un menteur et un assassin comme Laurent K.G. Gbagbo, le Général Philippe Mangouh et ses hommes ont déçu et continuent de décevoir les Ivoiriens et les Africains.
ATT a été sauvé, et le peuple malien épargné par le Bon Dieu des mensonges publiés dans le journal ivoirien « Le Temps » (ou « Wati »), une revue appartenant à la deuxième épouse de Laurent Gbagbo
Dieu soit loué ! ATT a été sauvé de justesse, et du coup, le peuple malien dans son ensemble a été épargné d’un scénario mensonger qui, faut-il le rappeler, a été monté de toutes pièces par le journal ivoirien « Le Temps » ou « Waati » appartenant à la deuxième épouse de Laurent Gbagbo : Nady Bamba. Le Mali n’a pas suffisamment d’argent pour résoudre ses problèmes, à fortiori en donner gratuitement à quelqu’un, de surcroît à un inféodé, un inflexible et un débile mental répondant au nom de Laurent Gbagbo.
Heureusement que les Maliens et les partenaires au développement du Mali ont vite compris que cette information était loin de la vérité. Heureusement que le Président ATT a lui-même apporté des lumières sur la question, sur les antennes de l’ORTM. Aussi faut-il remercier Dieu pour avoir sauvé le Mali et ATT.
2011, année électorale en Afrique : respecter les résultats des urnes
Un appel à tous les démocrates du monde, et particulièrement à ceux de l’Afrique. Responsables politiques et administratifs, sociétés civiles, nous sommes tous appelés à tout mettre en œuvre pour faire en sorte que l’hymne de la démocratie soit positivement chantée en faveur des présidentielles : en RCA, au Tchad, au Niger, au Bénin, à Madagascar, en RDC, au Cameroun, au Cap-Vert, en Ouganda et à Djibouti, entre autres.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
Le Coq Cocorico 07/01/2010