Il n’y a point d’administration, ni d’infrastructures permettant à l’homme du siècle actuel d’évoluer dignement. Conséquences: les populations de cette partie du pays sont analphabètes, mal nourries, mal soignées, mal protégées et écoutent facilement les sirènes des islamistes et autres sectes qui, au nom de Dieu, pratiquent la barbarie, les tueries sauvages et autres crimes qui jurent avec la religion musulmane. De ce fait, les mêmes zones constituent un terreau fertile pour les trafiquants de drogue, la criminalité transfrontalière et AQMI.
Cette situation ne pouvant pas continuer, ATT a décidé de prendre le taureau par les cornes, pour restaurer l’Etat. Oui, il faut restaurer l’Etat. Car celui-ci n’est pas connu par les populations de cette zone, lesquelles manquent de tout. Ce qui explique les différentes rébellions des années 1960 et 1990. C’est à partir de cette dernière date que l’Etat du Mali, sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, a véritablement commencé à prendre au sérieux le développement du Nord de façon générale et particulièrement celui de la région de Kidal (Nord – Est).
Son successeur, ATT, poursuit dans cette voie et met les bouchées doubles pour accélérer à la fois la paix, la sécurité et le développement. Sa logique de dialogue, de concertation, de concessions, a fini par payer. Parce qu’aujourd’hui les populations concernées lui prêtent une oreille attentive. Idem pour la communauté internationale, disons les partenaires au développement, qui n’ont pas hésité à débourser les montants demandés, en un temps record. Le Mali gagne des points, se crédibilise et se renforce aux yeux des PTF. Il n’est plus le «maillon» faible de la chaîne. En décidant donc de restaurer l’Etat dans cette partie du pays, ATT prend de nouveaux galons, à l’interne comme à l’externe. Il lui revient d’imposer maintenant les normes, d’organiser, sinon de réorganiser cette société, de lui imposer la discipline et l’appartenance à une entité qui est régie par des textes, la Nation malienne. Dans cette restauration de l’Etat, il va falloir informer, sensibiliser et éduquer les bénéficiaires des infrastructures. Qu’ils sachent qu’ils sont dans un Etat de droit, dans lequel tous les citoyens sont libres et égaux, en droits comme en devoirs.
C’est vraiment le lieu de rendre un vibrant hommage à feu le Général Amadou Baba Touré, ex-Gouverneur de Gao et ancien Conseiller d’ATT, pour son engagement et sa détermination à restaurer l’autorité de l’Etat dans le Nord Mali, notamment dans la région de Gao. Il fut, pour ceux qui ne le savent pas, l’un des plus grands défenseurs de la politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme au Nord Mali qu’ATT est en train de mettre en œuvre à travers le PSPSDN. Nous y joignons Alhamdou Ag Ilyene, ex-Gouverneur de Kidal, ex Consul du Mali à Khartoum, qui vient d’être nommé à Niamey comme Consul Général.
Chahana Takiou
Le 22 Septembre 11/08/2011