Une fois de plus, les armes ont crépité dans la cité des Askia et le sang a coulé. Gao, connue pour son intransigeance sur les questions d’intérêt national, verse, encore, son sang pour le Mali. Quatre morts et plus d’une trentaine de blessés, c’est le bilan provisoire de la répression de la manifestation des jeunes de Gao contre les autorités intérimaires.
Des autorités intérimaires qui ont été décriées par l’opposition politique et la société civile malienne qui estiment que c’est un pas de plus vers la partition du Mali. Pourquoi le gouvernement malien a eu recours à une force illégale et excessive pour réprimer la manifestation ? D’où est venu l’ordre ? Les Maliens sont partagés entre incompréhension et l’irresponsabilité des autorités maliennes.
Le manque d’autorisation de la marche ne saurait expliquer cette folie meurtrière. La jeunesse de Gao est pourtant prête à boire le calice jusqu’à la lie pour la défense du Mali. Elle a eu à le prouver dans le passé. Qui ne se rappelle pas de la manifestation des Gaois contre l’occupation djihadiste au moment où les mains et les pieds étaient coupés dans le septentrion malien ? Cette répression des manifestants est inadmissible et condamnable. Elle est, aussi et surtout, une faute politique.
Madiassa Kaba Diakité