Et la République peut être fière d’avoir des anciens intégrés des ex-rébellions parmi les soldats qui se battent pour elles contre les indépendantiste, les aventuriers et les fauteurs de paix qui ont été mal inspirées de déclencher les hostilités. L’enjeu est pourtant clair : se faire entendre mais malheureusement de la mauvaise manière. Car face à une armée qui connaît, elle aussi le terrain, grâce au Pacte national et qui a acquis plus de moyens pour faire face à sa mission, le Mnla ne peut gagner. Ensuite, rien ne lui garantit, dans le contexte actuel, une base arrière où il peut se replier et d’où elle peut se ravitailler.
Et il faut espérer que l’exaspération fort compréhensible des autorités et de l’armée ne va pas jusqu’au refus total de la négociation. Le président Touré l’avait dit : le binôme fermeté et esprit d’ouverture est ce qu’il faut. Il a raison. Car l’Azawad n’existe pas. Seul le Mali existe et donc il n’y a que des Maliens qui tomberont. Ensuite, la guerre n’est pas l’alliée des élections qui pointent. Mais, comme aimait à le répéter Napoléon, ‘en amour comme en guerre, pour en finir, il faut être deux’. Il est encore temps de limiter les dégâts.
Adam Thiam
Le Républicain 23/01/2012