Les peuples de la sous région en souffrent économiquement ; mais jusque- là, ces Chefs d’Etat complices n’ont rien pu ou voulu décider pour mettre un terme à cette boucherie à laquelle se livrent Laurent Gbagbo, sa Garde nationale et ses mercenaires libériens, angolais et sud africains.
Le Libyen Mouammar El Kadhafi et l’Ivoirien Laurent Gbagbo logés à la même enseigne
Au pouvoir depuis le 20 septembre 1969 pour le premier, et depuis octobre 2000 pour le second, les nouveaux « bouchers » d’Afrique, Mouammar El Kadhafi et Laurent Gbagbo, continuent d’utiliser le langage des armes contre leurs populations. Il est clair que les massacres perpétrés contre les populations libyennes et ivoiriennes sont identiques, bien qu’ils n’aient pas été commis dans les mêmes contextes.
S’il faut donc condamner Mouammar El Kadhafi pour ces nombreux morts en Libye, il faudra aussi condamner Laurent Gbagbo qui continue de massacrer des dizaines de milliers d’innocents en Côte d’Ivoire en se servant de ses bras armées de la Garde nationale et de mercenaires venus du Libéria, de l’Angola et de l’Afrique du Sud.
Si, durant ces dix premiers jours de manifestations, le nombre de personnes tuées en Libye est estimé entre 600 et 1000 morts, en Côte d’Ivoire par contre, du 28 novembre 2010 (date de la tenue du second tour de l’élection présidentielle) au 28 février 2011, le nombre des personnes tombées sous les balles de Laurent Gbagbo et ses hommes dépasse largement les 1000 morts.
En remontant au 19 septembre 2002, date du début de l’insurrection d’une partie de l’Armée ivoirienne contre le pouvoir de Gbagbo qui voulait semer la zizanie afin d’exterminer ses adversaires politiques et certains responsables et officiers de l’armée, le nombre d’Ivoiriens tués par Laurent Gbagbo et son clan serait largement au dessus de 10 000 morts, sans compter les 250 000 à 500 000 Ivoiriens déplacés.
A cela, il faut ajouter un nombre inconnu (et difficile à calculer par « un agent comptable de banque ») de personnes arrêtées ou disparues par le truchement des hommes restés fidèles à Laurent Gbagbo. Une source proche d’Abidjan révèle que parmi les nombreux morts enregistrés en Côte d’Ivoire figure un nombre important de ressortissants étrangers, notamment ceux venant des pays voisins directs de la Côte d’Ivoire.
Une crise qui dérange fortement l’économie de la sous région
Si les Chefs d’Etat de la sous région n’accordent pas leurs violons pour faire partir dans l’immédiat Laurent Gbagbo du pouvoir, ils pourraient tôt au tard répondre individuellement du délit d’avoir couvert, voire cautionné les actes ignobles et autres massacres perpétrés par Laurent Gbagbo.
Sur le plan économique, les peuples de plusieurs pays des sous région ouest africaine et de la zone UEMOA (notamment ceux du Mali, du Burkina Faso et du Niger) souffrent énormément de la crise ivoirienne. Les dirigeants de la sous région devront donc se donner la main et réagir par la force pour chasser Gbagbo du pouvoir. Il est temps et urgent que les amis de Gbagbo cessent de le soutenir. Pourquoi d’ailleurs soutenir un assassin politique du genre de Laurent Gbagbo ?
La solution immédiate est d’ordre militaire !
Il ne faut plus qu’on se leurre : pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir, seule la solution militaire s’impose de nos jours. En effet, seule l’utilisation d’une force militaire de la CEDEAO reste à envisager pour déloger ce putschiste rompu aux atrocités contre l’humanité. Les peuples ouest africains demandent à leurs Chefs d’Etat respectifs de cesser de collaborer avec Gbagbo, surtout ceux qui le soutiennent dans l’anonymat et l’incognito, car l’illégitime Chef de l’Etat ivoirien ne serait plus dans son état normal : en effet, plusieurs sources émanant de la capitale ivoirienne révèlent que depuis des semaines, il agit désormais sous l’effet de stupéfiants.
Pour ne pas répondre un jour des actes ignobles posés en Côte d’Ivoire par Laurent Gbagbo, les Chefs d’Etat qui le soutiennent devront cesser de collaborer avec lui. Les Présidents africains et tous qui soutiennent Laurent Gbagbo dans l’ombre doivent savoir que les peuples africains les ont à l’œil. Qu’ils fassent donc en sorte qu’à l’avenir, l’histoire ne les rattrape pas dans leurs pays respectifs.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
Le Coq 28/02/2011