Le mercredi 11 janvier 2017, le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, Barack Hussein OBAMA dans sa ville mythique faisait son discours d’Adieu de la Maison blanche qu’il a habitée pendant huit ans sans avoir démérité. Dans un discours qui restera autant historique que celui de son investiture, le président OBAMA a su parler à l’âme de l’Amérique.
Ici au Mali, comparaison n’est pas raison, mais Hollande participe aussi à son dernier plus grand Sommet avec les Chefs d’Etats africains après un mandant difficile à l’Elysée. Comme OBAMA, qui a su avec élégance semer les graines de l’espoir face un Donald Trump qui fait si peur à l’Amérique et au Monde, il est attendu de Hollande qu’il prononce ici à Bamako un discours d’adieu qui parle aussi à l’Afrique et au Mali en lavant l’affront.
En somme, un discours sur l’Afrique et le Mali à contre sens du laïus outrancier d’un certain Nicolas Sarkozy à Dakar, au cœur pourtant de l’emblématique Université Cheick Anta Diop dont les travaux ont pourtant universellement rétabli, comme la présidence d’ailleurs d’Obama, l’honneur et la dignité de l’Homme Noir. Hollande devra ici à Bamako, terre chargée de toutes les histoires du combat de l’émancipation de l’Afrique, rassurer le continent contre la montée d’une Marine Le Pen que rien ne différencie d’un Donald Trump. Après De Gaulle et François Mitterrand, il nous semble être le troisième président de l’Histoire de la France qui aura marqué les relations bilatérales Mali-France, tant il a su s’impliquer personnellement pour quelque chose de bien et de grand au Mali.
De Gaulle, quoi qu’on dise, nous aura accordé tant bien que mal l’indépendance politique du continent et accepté élégamment d’évacuer les bases militaires françaises du Mali à l’injonction du président Modibo Keita. François Mitterrand, pour avoir en quelque sorte, imposé la démocratisation sur le continent. Hollande pour avoir sauvé des griffes de Satan avec l’Opération SERVAL un Mali humilié et mis à genou par son prédécesseur. Nicolas Sarkozy qui semblait n’avoir d’autres obsessions que de balkaniser et de soudaniser le Mali après avoir sciemment orchestré le chaos en Lybie en libérant ses fauves sur le vieux pays à qui il avait promis la renaissance d’une certaine OCRS.
Ici, nous ne désespérons d’ailleurs pas, comme le rêve que nous caressons en silence de voir un Barack Obama, devenir le tout prochain président du Kenya pour un autre symbole, un autre cas d’école, celui de voir le président sortant de la plus grande puissance mondiale prendre les rênes du pays de son père pour lui insuffler des méthodes et des pratiques nouvelles et surtout une expérience acquise d’un autre monde.
Tout comme ce rêve, nous caressons l’espoir de voir un François Hollande, le plus malien des présidents de France, revenir sur sa décision de mortel politique si jamais la primaire de la Gauche n’accouchait pas de l’éléphant attendu. La condition de sa non candidature n’existant plus ou presque plus déterminant, et surtout si la Gauche ne réussissait pas à sortir le joker attendu pour terrasser et faire taire une Marine Le Pen et une Droite arrogante anti africaine, si altière et regardant toujours avec condescendance l’Afrique et les africains.
Mais quoi qu’il arrive, le Peuple malien retient de Hollande l’image d’un président normal dont le courage et l’engagement sauvèrent un «empire saharien » de son naufrage pourvu seulement que ses successeurs comprennent vite que la France n’a aucun intérêt à bouleverser les fondements du Mali et la géopolitique sous-régionale au profit d’une bande d’illuminés qui ne sera jamais capable de gérer un Etat, parce que n’ayant d’autres recettes que le féodalisme et la guerre pour s’imposer à la majorité silencieuse des maliens.
O’BAMBA
Email : dirpub@journalinfosept.com