« La France demande au plus vite une nouvelle convocation du Conseil de sécurité de l’ONU » pour examiner la demande malienne, a-t-il déclaré lors d’une réunion consacrée à la crise sahélienne, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
A la faveur de cette même Assemblée générale des Nations Unies, le Président sénégalais, Macky Sall, a plaidé pour une intervention rapide au Mali, en ces termes: «garant de la sécurité collective des Etats membres, en vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a l’obligation d’agir pour mettre fin à cette situation. Nous invitons le Conseil à autoriser les actions nécessaires pour aider à combattre les groupes terroristes et restaurer l’intégrité territoriale du pays» a-t-il déclaré.
Selon lui, la situation au Nord du Mali est plus qu’alarmante car «des bandes terroristes organisées, puissamment armées et nourries de trafics illicites de tous genres, continuent d’occuper, en toute illégalité, les deux tiers du pays, de semer la désolation parmi les populations et de détruire des symboles du patrimoine culturel mondial». Continuant dans sa description de la crise, il a confié que «le Nord Mali est devenu une zone de non droit, un sanctuaire pour le recrutement et l’entrainement de la nébuleuse terroriste internationale, qui, prenant abusivement l’Islam comme prétexte pour masquer ses activités criminelles, se donne pour ambition de s’attaquer à des intérêts étrangers et d’atteindre d’autres pays de la sous-région et du monde».
Auparavant, le 24 septembre, le Président Dioncounda Traoré et son Premier ministre, après avoir conclu un accord avec la CEDEAO, avaient officiellement demandé, dans une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, une résolution du Conseil de sécurité autorisant « l’intervention d’une force militaire internationale afin d’aider l’armée malienne à reconquérir les régions du Nord du Mali».
La réunion sur la crise au Sahel est donc une étape importante pour aller vers une résolution de l’ONU, laquelle ne peut être possible qu’avec une convocation du Conseil de sécurité. Car, sans une résolution claire, aucune instance sous-régionale ou régionale ne pourra s’installer au Mali, encore moins apporter un quelconque appui à nos militaires pour la libération du Nord du Mali.
La balle est donc dans le camp de l’ONU. Vivement que l’instance onusienne se retrouve «au plus vite», pour reprendre les termes du Président français.
Chahana Takiou
Le 22 Septembre 27/09/2012