Il n’a certes pas fait plus que son prédécesseur Bush pour le continent mais de celui-ci, il a maintenu les grandes initiatives africaines, que ce soit la guerre contre le Sida ou la pauvreté à travers les réalisations du Millénium Challenge Account. Et à une dimension sans précédent dans la politique américaine de l’Afrique, Obama a tenu le langage de vérité et de responsabilité à une Afrique dont le problème est plus le manque de résultats que de potentialités.
Le discours d’Accra insistant plus sur les institutions fortes que sur les présidents timoniers-pères de la nation résonne encore par ses accents de sincérité et de supplique. Et avant cela, le discours du Caire réconciliait l’Amérique primaire de l’axe du mal et du bien avec l’Islam, indirectement donc avec l’Afrique qui est une place forte de cette religion. Le problème d’Obama c’est qu’il ne pouvait être que le président de l’Amérique malgré la procuration que plus d’un Africain lui donnait. Ensuite, et c’est là le plus grave, pour un continent fort dans le fatalisme et le raccourci, il ne pouvait pas signer les visas à chaque famille africaine qui a applaudi son élection en 2008.
Pire, il fait partie de ceux qui ont chassé Kadhafi, perdu devant Assad et pour bien des musulmans il est le soldat manipulé par Tel Aviv d’une guerre illégitime contre Téhéran. Alors que pour l’instant, ses promesses pour l’avènement d’un Etat palestinien reconnu tardent. Tout comme son engagement écologique qui n’est pas arrivé encore à imposer l’hygiène du développement durable à l’Amérique pollueuse. Qui a produit Katrina et Sandy avant d’en être la victime. Le mari de Michelle reste craquant pour encore beaucoup d’Africaines mais pas grand monde en Afrique ne lui fera de bénédictions pour le soir fatidique.
Adam Thiam
Le Républicain Mali 06/11/2012