Emporté par une rage de vaincre là où son prédécesseur a échoué, le ministre a choisi de fermer les yeux sur ce qui parait une évidence pour tous les Maliens. A savoir l’impossibilité de tenir les élections communales et régionales, dans un environnement d’insécurité chaotique. En effet, pour n’avoir pas été assez clairvoyant et lucide dans ses analyses, il a induit le Président IBK et tous les acteurs concernés en erreur pendant longtemps en leur faisant croire en la possibilité d’organiser les élections au mois d’octobre.
La triste réalité est qu’à six semaines des échéances, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée et les raisons qui ont prévalu au report des élections du 26 avril 2015, demeurent inchangées.
Mais le ministre semble opter pour le raccourci : j’y suis et j’y reste jusqu’au bout. Que cache le ministre ? Un confrère de la place a souligné la semaine dernière, la conclusion de marché douteux, sur lesquels le ministre n’entendrait pas être/contraint de revenir, en reportant les élections.
Pour ce faire, il persiste et s’entête, isolé et solitaire qu’il est, abandonné par tous, y compris la majorité présidée par Boulkassoum Haïdara. Cette coalition a rencontré le Premier ministre le jeudi, concédant à la demande du président IBK, au report de la conférence de presse qu’elle voulait organiser. La Coalition majoritaire ne veut pas d’élection et souhaite un report aussi. Mais que veut AIM ? Consacrer la partition du pays en organisant les élections seulement au sud, laissant le nord à son triste sort ? Non !
Les Maliens qui ont choisi un Mali indivisible refusent cela, monsieur le ministre AIM ! Non à la partition de notre pays ! Le ministre s’est-il jamais posé la question pourquoi le Président de la République a voulu une rencontre entre les partis de la majorité et le Premier ministre ? AIM devrait plutôt méditer, au lieu de courir seul…
Youssouf Z
Source: Le Républicain-Mali 13/09/2015