L’une des conséquences positives du coup de force du 18 Août 2020 a été sans nul doute la fin de l’impunité au Mali.
Avec plusieurs arrestations dont celles de trois ministres, incontestablement le rouleau compresseur de la justice malienne est en marche et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Tous ceux qui ont abusé des deniers publics répondront de leurs actes afin que le contribuable malien qui trinque du noir depuis des années puisse entrer en possession de ses droits.
Le glaive de la justice doit être non seulement corrosif, mais aussi et surtout sans pitié contre ces délinquants financiers qui ont sucé le sang des innocents.
Ceux qui ont fait effondrer ce vaste pays ne doivent pas avoir de répit, ils doivent tous aller en prison.
Le Mali ne se construira que quand les bandits à col blanc seront mis hors d’état de nuire.
Sinon comment comprendre qu’un pays comme le Mali, regorgeant d’immenses richesses, minières, énergétiques et même humaines, puisse être l’un des plus pauvres de la planète. C’est à coup sûr à cause de la mal gouvernance ou de la non- gouvernance.
La patrie du Président du Mali indépendant, à savoir Modibo Keita, est devenue la risée du monde, à cause de la mauvaise gouvernance de celui qui revendique son héritage, savoir Ibrahim Boubacar Keita.
IBK a livré le pays aux pilleurs, jamais le Mali ne s’est retrouvé dans un état aussi lamentable, aussi déliquescent, où tous les ressorts ont cédé, tous les secteurs ont été gangréné par la corruption.
IBK ne doit-il pas répondre de tous ces maux dont souffre le pays, et cela en tant père de la nation ? Ne pourrait-on pas qualifier tous ces actes dont il a sa grande responsabilité de haute trahison ? Qu’il réponde devant la justice ou pas, il répondra devant l’histoire et devant Dieu, car par sa mal gouvernance se sont des centaines de milliers de maliens qui ont péri.
En sept ans de gouvernance chaotique le décompte macabre fait froid dans le dos, tant militaires que civils.
Après l’ancien PM SBM et les anciens ministres et beaucoup d’opérateurs économiques véreux, à qui le prochain tour ? Les jours, les semaines et les mois à venir seront déterminants.
En tous les cas, les maliens attendent avec impatience la mise aux arrêts de tous ceux qui ont détourné l’argent du contribuable.
Et pour cette œuvre de salubrité publique, les autorités de la transition peuvent s’assurer du soutien indéfectible du peuple, qui a une soif étanche de justice et d’équité.
La lutte implacable et sans discernement contre la corruption et l’impunité doit être le premier acte du long et difficile processus de construction du Mali Koura.
De l’occupation du territoire par les djihado-indépendentistes, à la crise sociopolitique en passant les conflits communautaires, tous ces maux ont leur source dans la mal gouvernance, d’où la nécessité de refonder le pays pour qu’il retrouve son lustre d’antan En définitive, le Mali ressemble à un grand corps malade qui a besoin d’une thérapie de choc, les autorités de la transition pour avoir eu le courage de déclencher la lutte contre la corruption et la délinquance financière, semblent avoir le remède à la maladie dont souffre le Mali.
Youssouf Sissoko