Ainsi, les machettes tâchées de sang peuvent ne pas être la conclusion logique du vote africain ; nos ethnies peuvent éviter de s’étriper après les scrutins ; les Ceni peuvent être crédibles et les Cours constitutionnelles faire partie de la solution plutôt que du problème de nos démocraties. Bravo ! Hélas, l’éclaircie nigérienne ne peut gommer les grossières aspérités du Kenya, du Zimbabwe, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, de la Centrafrique et demain de tous ces pays où la boulimie de politiques locaux qui n’ont pas d’autres projet que leur nombril, le faste des tapis rouges et les comptes bancaires.
Hélas encore, le Niger peut nous avoir produit cette belle accolade et reconduire les crises institutionnelles du genre de ce qu’il a connu sous la cohabitation ou vivre un nième coup d’Etat. Mais pour l’instant, Seyni Oumarou et Mahamadou Issoufou ont montré aux jeunes africains que l’élection ne débouche pas forcément sur une guerre civile. Qu’ils en soient salués !
Adam Thiam
Le Républicain 18/03/2011
