L’Europe n’a pas été en reste. Pour le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ces « changements constitutionnels constituent un pas supplémentaire faisant du pays une démocratie davantage pluraliste et inclusive, responsable devant les citoyens. Alain Juppé a salué, au nom de la France, l’impressionnante mobilisation populaire au référendum constitutionnel.
La réforme marque une « avancée réelle à plusieurs niveaux», a déclaré Rudy Demotte, porte-parole du gouvernement wallon et de la communauté française de Belgique. Quant à l’Espagne, son ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez, a qualifié le 1er juillet de «pas extrêmement important dans le processus de démocratisation» du Maroc. Car, selon le Britannique Willian Hague : «ces réformes importantes, y compris les engagements à accroître le pouvoir du parlement, promouvoir l’égalité des sexes et protéger les droits des minorités, annoncent une ère nouvelle au Maroc». Même avis chez le sénateur italien Benedetto Adragna extatique devant un royaume chérifien « un des pays phares qui illuminent la région arabo-islamique ».
Le oui massif et la conduite du processus qui a mené au référendum ont été remarqués et salués par le Président de la Ligue parlementaire Japon-Maroc, M Kenji Kosaka. Et… le ministre russe des Affaires Etrangères. Dernière salve enregistrée par le journal du Foreign Policy auteur de cette synthèse: la presse argentine ! La revue l’Essentiel et l’Accessoire remarquent une autre percée du royaume chérifien : la compétitivité des ressources humaines. Elle révèle que ce sont 25 étudiants marocains qui ont été admis au concours de Polytechnique Paris en 2011 contre 9 en 2010. En plus, il y eut 83 admissibles à Centrale et Sup élec. Au total, rapporte la revue, 527 étudiants marocains sont admissibles cette année aux grandes écoles françaises, soit 59% de plus qu’en 2010. Un pays en nette ascension !
Adam Thiam
Le Républicain 18/07/2011