Ils étaient venus pour résolument mettre le point sur le ‘’i’’ de l’Energie du Mali. Mais le ‘’i’’ a finalement disparu avec le couple Malick et Dramane. Et l’Energie du Mali est devenue l’Energie du mal. Le ministre de l’Energie et de l’Eau Malick Alhousseini et le Directeur général de l’EDM ont déçu les attentes des Maliens, qui avaient rendez-vous avec une bonne gouvernance de la société EDM SA, pour une fourniture acceptable et responsable de l’électricité et de l’eau aux populations maliennes, aux structures sanitaires, aux petites et moyennes entreprises et industries… Aujourd’hui cet espoir s’est complètement volatilisé, et les maliens se rendent compte qu’ils sont complètement bernés par cette gouvernance de déception. Bernés parce que le vécu est contraire aux promesses. « Je ne suis pas là pour un mandat, mais pour un résultat », avait clamé le nouveau DG d’EDM SA, une semaine après sa nomination. Où est le résultat, une demi-année après ? Sinon une gestion globalement obscure, et les consommateurs, y compris dans la capitale, majoritairement plongés dans le noir au quotidien. Cela ne saurait être un objectif avouable. « Si les objectifs ne sont pas atteints, il y aura toujours des relèvements », avait dit le nouveau Directeur général. Et alors ? Va-t-il démissionner ou attend- il comme toujours qu’il soit relevé, pour ne pas dire débarqué ? La production d’EDM reste encore en deçà de la demande, de moins de 400 MW. Le ministre Malick Alhousseini avait dit le 25 janvier dernier : «dans un mois c’est la période de la chaleur ; cette année on s’est fixé comme objectif d’investir dans les moyens propres ; il s’agit non seulement de réhabiliter les moyens propres de production d’EDM SA, mais aussi de les renforcer». Les mesures idoines promises par le ministre pour éviter des coupures d’électricité pendant la période de pointe ont, depuis, disparu des radars. A leur place, c’est un cortège d’effets négatifs induits des délestages et des coupures intempestives d’électricité : des personnes âgées et des enfants, souvent malades, qui ne supportent pas la chaleur ; des structures sanitaires, où les consultations et les traitements s’arrêtent, des entreprises (notamment PMI et PME) dont la productivité et les outils de travail prennent un coup mortel, surtout celles qui travaillent sur des matières périssables. L’Energie du Mali s’érige superbement en Energie du mal, une résultante de l’incapacité du Directeur général de l’EDM SA et du ministre de l’Energie et de l’Eau, à satisfaire les besoins essentiels des populations, en matière de fourniture d’électricité et d’eau. Les dessous d’une mal gouvernance qui frappent de plein fouet les populations.
B. Daou