Les applaudissements nourris ponctués du rituel Atakbir indiquent simplement que le nouveau code a été ratifié hier au Stade du 26 mars. D’où l’appel fait au président de la République de promulguer la loi sans tarder. Pour le fond, il est incontestable que ce code est celui de nos réalités. Les avancées sociales du genre de celles qui sont contenues dans le code récusé par les conservateurs résultent toujours du consensus plutôt que de la césarienne.
Il faut souhaiter que nos mentalités évoluent et que les privilèges refusés à nos épouses puissent être, dans le proche avenir étendus à nos filles et à nos mères. Deuxième rendez-vous également réussi du Rpm au Stade Modibo Kéita. Le parti d’Ibrahim Boubacar Kéita a relevé le pari de la mobilisation. Et puisque l’homme avait accepté les sollicitations de candidature, il ne pouvait qu’accepter hier son investiture pour la présidentielle d’avril. Sa troisième candidature à la magistrature suprême en dix ans.
Ce n’est donc pas de surprise. Pas plus que son discours de fermeté dans lequel les Maliens aiment se reconnaître, y compris les auteurs de la « chienlit » dont l’ancien Premier ministre se constitua l’ennemi naguère. Le problème est que le préalable à l’autorité de l’Etat c’est la crédibilité de l’Etat. C’est-à-dire justice sociale, équité, gestion intègre et rationnelle des ressources, accroissement notable de la richesse nationale, libération des énergies et de l’initiative. Sur ce plan, Ibk est traçable. Là est sa force. Et sa faiblesse aussi.
Adam Thiam
Le Républicain 17/01/2012