Et entre ces occasions, recevant, il y a dix jours, la classe politique sur la crise du Nord, Att avait anticipé : «les élections se tiendront à date». Il est vrai que ce qui conforte notre processus démocratique, c’est bien des élections tenues à date sur l’ensemble du territoire et avec des résultats acceptés par les parties prenantes. Et rare cerise sur le gâteau poussif des processus électoraux africains, que le vaincu félicite un vainqueur au triomphe modeste.
Il se comprend également que le président, à cette tournure tout aussi inattendue et désagréable de son mandat, soit pressé de passer la main. Mais entre ce qu’on veut et ce qui est attendu, il y a ce qu’on peut.
Or le principe de réalisme fait du scrutin d’avril une équation plutôt qu’une simple routine. Le périmètre d’insécurité est bien plus large que celui de 1992 et la capacité de riposte de la rébellion bien plus grande. Réussir malgré ! Soyons donc le président mais qu’il le sache : s’il avance, il sera accompagné, s’il s’arrête, il sera poussé et s’il recule, il sera abandonné.
Adam Thiam
Le Républicain Mali 21/02/2012