Et puis -un lot de consolation qui rend furax tous les adeptes des Aigles sauf moi qui suis toujours patient-, le coach a dit que nous avons seulement manqué d’efficacité et de chance et que nous avons toute la latitude de nous rattraper pour les deux prochains matchs. Mais tout de même ! Etre battu par la Côte d’Ivoire 2011? Ce pays aux deux présidents dont un tout puissant à l’intérieur et infréquentable à l’extérieur, l’autre confiné dans un hôtel mais adulé par le monde? L’un président de seulement une partie de la communauté nationale, mais qui a Blé Goudé, la RTI, le chéquier de la Bceao sans la signature, et l’autre qui est le président du bel écran de fumée que devient la communauté internationale en tout cas au bord de la lagune Ebrié, qui a tous les médias du monde pour ses messages, la signature de la Bceao sans le chéquier mais qui ne peut même pas se payer un petit bain de foule dans les parages de sa prison 4 étoiles ? Ah non, nous aurions dû battre dimanche l’équipe d’un tel pays.
Au moins juridiquement d’abord. Parce que la nationalité du jour de nos tombeurs n’avait pas été portée à notre connaissance. Imaginez seulement qu’on fasse jouer contre un pays une sélection de la Corée du Nord et de la Corée du Sud ! Le match du dimanche doit donc être rejoué. En attendant, je file direction CICB pour demander aux érudits rassemblés pour la clôture du cinquantenaire – sous la présidence du Beau Ténébreux qui a souvent des fulgurances en matière de com- de rester sur place et de commencer une kalwa pour notre foot. Ses joueurs, son encadrement, ses débats interdits. La victoire ou la mort, nous vaincrons désormais. Je ne me mêle pas de foot mais je n’ai pas envie de m’entendre dire de nouveau par mon fiston moqueur « que le problème de ce pays, ce sont ses adultes ».
Adam Thiam
11/01/2011