Ben Laden est mort mais pour en convaincre il aurait fallu plus qu’une annonce et une photo. Et même si cette disparition était vérifiée, ce sera le Ben Laden des Américains, celui de la bande sahélo saharienne, en particulier du Mali, lui n’est pas mort. Il s’appelle Al Qaeda et déstabilise notre pays en des proportions toujours dangereuses, le faisant même passer parfois pour le ventre mou de la lutte contre le terrorisme, parce que devenu son marché de prédilection de marchandages. Ce qui lui a valu les déboires diplomatiques venus d’Alger et de Nouakchott, il y a peu.
Al-Qaeda, si le Mali ne prenait garde et avec lui tous les pays de la bande sahélo saharienne, infiltrera encore plus insidieusement une région vaste comme l’Europe, en se servant des bouleversements en cours dans le Maghreb et le Machrek. Les pouvoirs politico-militaires se doivent donc, d’ores et déjà, aujourd’hui plus qu’hier, de se donner la main pour endiguer une force devenue une arme fatale du fait de sa connaissance du terrain, de ses complicités et surtout de sa puissance de feu et de son immense tas d’argent.
Le plus dur reste à faire et le monde inquiet regarde du coté de l’Amérique. Vraiment.
S.El Moctar Kounta
Le Républicain 03/05/2011