Cette année, en plus du thème africain, «Après 49 ans d’existence de l’OPF, quelle contribution des pays membres pour réduire la mortalité maternelle et infantile, ainsi que le VIH/SIDA?», notre pays a célébré la journée à travers un thème national, «l’Accès des femmes aux postes électifs: Défis, enjeux et perspectives».
En plus du défilé des communautés africaines de 9 pays, des motions de reconnaissance ont été adressées au Président de la République et à son épouse. Un document sur la Décennie de la Femme Africaine «Cap sur l’égalité effective des sexes et l’autonomisation des femmes» a été remis par la Chargée de Programmes de Wildaf, Mme Bouaré Bintou Founè Samaké, à Mme le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Mme le Premier ministre a également reçu un document de plaidoyer sur les droits de la femme. La troupe Nyongolon était aussi de la fête, avec un sketch sur l’encouragement des candidatures féminines aux élections.
Dans son intervention, la représentante de l’OPF, Mme Kaman Sakiliba, a relevé, en faisant allusion au rapport du Sommet mondial des Nations Unies tenu à New York en septembre 2010, que le nombre d’enfant des pays en développement qui meurent avant l’âge de 5 ans est passé de 100 à 72 décès pour 1000 naissance vivantes, entre 1990 et 2000. Selon elle, environ 500 000 décès maternels surviennent chaque année dans le monde, dont 99% dans les pays pauvres. Elle a également ajouté que 740 000 femmes meurent à la suite d’une grossesse et 100 000 sont atteintes d’une fistule obstétricale.
Pour sa part, Mme Konaré Mariam Kalapo a indiqué que la faible représentativité des femmes aux postes électifs nous interpelle tous, hommes politiques et décideurs. Fort heureusement, elle a noté que cette situation a commencé à évoluer. «Aujourd’hui comme hier, nul ne peut ignorer le rôle combien important que jouent les femmes dans le processus électoral. Il urge de prendre des mesures pour promouvoir la participation des femmes aux élections. Les femmes doivent être des têtes de liste, ou, à défaut, en bonne position sur les listes», a-t-elle dit.
Aux yeux de la Première Dame, cette édition 2011 revêt un cachet particulier, en ce sens qu’elle intervient seulement trois mois après la nomination d’une femme au poste de Premier ministre dans notre pays. A ses dires, cela démontre, si besoin en était, l’engagement de son mari à promouvoir la femme malienne. Selon Lobbo Touré Traoré, les élections de 2012 pourraient être une opportunité pour inverser la tendance. Elle a conclu qu’il revenait maintenant aux femmes de faire leur cet engagement.
Youssouf Diallo et Mariam Diawara
Le 22 Septembre 04/08/2011