Le ministre madame Sangaré Oumou Bah indexé
Pour répondre aux préoccupations des enfants, les autorités maliennes ont créé un centre d’animation dénommé Cité des Enfants, un service rattaché au ministère de la femme, de l’enfant et de la famille. Cependant, ce centre risque de se transformer en lieu d’affaires.Pour preuve, la construction d’une salle d’animation attribuée à l’entreprise « Nouhoum Kouma » gré à gré s’effondre.
De quoi s’agit-il ?
L’entreprise « Nouhoum Kouma » évolue depuis un certain temps dans le domaine des Bâtiments et des Travaux publics (BTP). C’est ainsi qu’en commun accord avec les responsables de la Cité des enfants qu’elle a bénéficié de la réalisation du projet de construction d’une salle d’animation destinéeaux enfants.
Malheureusement connu de sa mauvaise réputation, l’entrepreneur Kouma ne parvient pas à se débarrasser de ses mauvaises habitudes.Pour preuve, à quelques mois du démarrage du chantier, la nouvelle salle s’est écrouée.
Mieux vaut prévenir que guérir.Grâce à la vigilance d’un responsable du Collectif des Résidents du Marigot longeant de la Cité Unicef, à travers la personne de Ladji Amadou Diakité, ingénieur de son état, a alerté les responsables du Centre sur les défaillances du chantier afin d’arrêter les travaux. À la date du vendredi 15 juillet, comme tout bon citoyen, monsieur s’est fait accompagner par le directeur adjoint de la Cité des enfants pour faire le constat.
Têtu, malgré les instructions fermes de la directrice pour la suspension des travaux, l’entreprise ‘’Nouhoum Kouma’’ ignore les dégâts et poursuit ses travaux pour ses intérêts personnels. N’ayant pas d’autre recours, le patriote Diakité a saisi l’Assemblée Nationale sur l’affaire pour faire le constat relatif au mauvais recouvrement flagrant des armatures horizontales du deuxième chainage sur le flanc nord de l’ouvrage qui est effondré.
Le samedi 16 juillet 2016, malgré les observations, la fameuse entreprise s’est entêtée à travailler sur la partie mise en cause. Ce n’est pas tout. Lundi 18 juillet, la Direction Régionale de l’Urbanisme et de l’Habitat (DRUH) a été saisie pour une prise en charge sur le dossier.
Mais le hic est que malgré le passage du service technique de la DRUH ayant saisi les matériels (brouettes), le fameux entrepreneur Kouma piétine la loi et poursuit les travaux.
Face à ces dangers, monsieur Diakité, responsable du collectif n’est pas resté bras croisés. Il a aussitôt fait appel aux contrôleurs de l’action gouvernementale dont Honorable Yacouba Traoré de la commission des Travaux Publics, spécialiste en la matière et son homologue Boureïma Tidiane Traoré. Ils se sont aussitôt rendus sur le site.
Comment ce bâtiment s’est effondré ?
Séance tenante, une réunion restreinte s’est tenue en présence du secrétaire général du ministère de la tutelle, la Directrice de la Cité des enfants.D’énormes défaillances ont été révélées :
La Jonction des poteaux au niveau des fondations, les enrobages, la mise en place d’un bureau technique, pire il a été constaté que l’entreprise ne possède aucune pièce justificative, c’est-à-dire l’autorisation de construction.
Selon les députés, l’évolution de ce chantier constitue un véritable danger pour les riverains par rapport à la qualité des travaux réalisés.A en croire les contrôleurs de l’action gouvernementale, cette nouvelle salle de plus de 500 places construite à la légèreté constitue un gros risque et même un danger pour la vie des enfants.
Face au danger, les députés ont promis la mise en place d’une commission parlementaire d’enquête sur la situation afin de mettre les entreprises fantômes hors d’état de nuire, qui opèrent illégalement dans le secteur du BTP.Au terme de la rencontre, il a été décidé l’arrêt immédiat des travaux par la directrice.
Rappelons que l’entrepreneur Kouma n’est pas à son coup d’essai.De sources crédibles, le chantier mis en cause est exécuté par le réputé entrepreneur qui est auteur d’un nombre élevé de ses propres bâtiments qui se sont effondrés récemment à l’ACI 2000.
La question qui se pose est de savoir celui qui protège cet escroc qui échappe à la justice. De sources dignes de confiance, la première responsable du département de tutelle serait à la base. D’ici là, ce que nous pouvons dire, les responsabilités doivent être situées pour sanctionner les coupables.
Affaire à suivre !
Yacouba Dembélé