C’est ce qui ressort de la dernière réunion des comités nationaux de coordination (CNC) et comités nationaux de politique économique (CNPE) sur le mécanisme de la surveillance multilatérale de la Cedéao, qui a permis aux experts de chaque pays membre de la Cedéao de donner la situation économique et financière du pays.
Au titre de l’année 2010, le taux de croissance au Mali a été de 5,8% contre 4,5% en 2009. Cette performance provient surtout du secteur primaire.
Mais, les performances de l’économie malienne ont été atténuées par les mauvais résultats du secteur secondaire, d’où le taux est de -2,5% contre 11,5% pour le secteur primaire et 4,3% pour le secteur tertiaire.
Le secteur secondaire a enregistré une baisse de -2.5% en 2010 contre une hausse de 3.5% en 2009.
Cette contre-performance du secondaire selon les experts, est la conséquence de la baisse de la production des industries extractives qui a chuté de 14.3% en 2010 contre une légère hausse de 1.5% en 2009 et des autres branches manufacturières qui ont enregistré une baisse de 8.4%.
Par contre, les BTP, l’agroalimentaire, les industries textiles et l’énergie ont progressé respectivement de 7.0% ; 4.0% ; 4.9% et de 10.0%.
Quant au secteur primaire, il a enregistré une croissance de 11.5% en 2010 contre 5.6% en 2009, à cause d’une bonne campagne agricole en rapport avec la pluviométrie et les efforts déployés au profit des cultures vivrières, notamment les subventions aux intrants. La production rizicole a crû de 24.0% en 2010 contre 6.0% un an auparavant. L’agriculture vivrière a connu une croissance de 14.0% en 2010 contre 5.6% la campagne précédente suivant les résultats de l’Enquête agricole de conjoncture (EAC).
En ce qui concerne la production cotonnière, elle a crû de 7.0% en 2010, en passant de 230 000 tonnes en 2009 à 261 000 tonnes en 2010. Les autres branches du primaire « élevage, sylviculture et forêt », ont crû respectivement, de 4.3%, 4.0% et 4.6%.
Le secteur tertiaire a enregistré une croissance de 4.5% en 2010 contre 3.5% en 2009. Ce regain de croissance serait la résultante de la bonne tenue des branches « transports et télécommunications », « commerce » et « autres services non marchands » dont les taux de croissances ont été portés respectivement à 5.5%, 5.0% et 3.0%.
La consommation a crû de 4.5% en 2010 contre 3.1% en 2009, elle est essentiellement tirée par la consommation des administrations dont la croissance est de 5.0% en 2010 contre 3.0% en 2009. Les investissements ont augmenté de 15.7% en 2010 contre 6.5% en 2009. Cette augmentation s’explique surtout par les travaux effectués dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de notre indépendance et la poursuite des travaux de construction des logements sociaux.
Le taux d’inflation a chuté à 1.2% en 2010 contre 2.2% en 2009. Cette évolution est due essentiellement aux produits alimentaires et boissons non alcoolisées ainsi que le logement, l’électricité et autres combustibles. Par contre, les prix des transports ont eu une tendance haussière tout au long de l’année.
Oumar Camara
L’ indicateur Renouveau 12/05/2011