Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (Syldef, Syneb, Synesec, Synefct, Fenarec et le Sypesco) ont marché hier à Bamako. Ils avaient un seul slogan à la bouche : « Non à la violation des textes ! » Le chef du gouvernement a décidé d’intensifier le dialogue avec eux.
Organisé sur toute l’étendue du territoire national, le Collectif des syndicats de l’éducation a marché ce 27 avril 2017, du ministère de l’Education nationale à la Primature (Cité administrative) en passant par le monument de l’Indépendance.
Le slogan des marcheurs en disait long sur leur colère contre le gouvernement. Ils ont affirmé que le respect des engagements pris par les autorités était une condition sine qua non de l’apaisement social. L’objectif visé, selon les marcheurs, était de faire la pression pour la satisfaction de leurs préoccupations avec en point de mire le statut autonome des enseignants.
L’heure semble à la détente parce que le Premier ministre a accepté de négocier avec le collectif qui a lancé un nouveau préavis de 360 et 480 heures à compter du 2 mai 2017. Il prévoit une nouvelle marche ce 28 avril. « Partout où l’on peut se regrouper, il y en aura dans le seul but d’obtenir le statut autonome », a indiqué le porte-parole Tiémoko Dao.
Entre le gouvernement et les enseignants le statut autonome continue de diviser. Le Collectif invite le gouvernement et ses partenaires à l’application de l’accord du 5 janvier 2017 qui concerne cinq points d’accord : l’adoption d’un statut aux enseignants synonyme d’un statut autonome de l’enseignant avec modification de la grille salariale, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C, la généralisation du curriculum, la prise de mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de l’APC et la réintroduction de l’examen d’entrée en 7e A.
« Toute personne qui va tenter de trahir, sera dénoncée au haut niveau », a averti Amadou Coulibaly. Et d’assurer que cette lutte ne prendra fin qu’à la satisfaction de leurs doléances.
Les négociations avaient repris jeudi après-midi avec le nouveau PM qui s’est dit ouvert au dialogue pour résoudre cette crise.
Adama Diabaté Stagiaire
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