Des syndicats d’enseignants prévoient des grèves fin octobre-début novembre. Les préavis se trouvent actuellement sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique et des Relations avec les institutions.
Dans un préavis, le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) décide d’observer une grève de 72 h sur la période du 26 au 28 octobre 2016 au cas où ses revendications ne seront pas satisfaites.
Parmi ses revendications, on compte l’intégration de tous les enseignants des collectivités dans la fonction publique de l’Etat, l’alignement des salaires des enseignants de l’enseignement secondaire sur ceux de la sous-région par une bonification d’indice, la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’EN Sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-Ifra.
Le Sypesco invite l’Etat à l’amélioration du statut particulier des enseignants du secondaire et l’adoption d’un plan de carrière, au relèvement des primes de hiérarchisation, soit 75 000 F CFA pour les professeurs titulaires et de 100 000 F CFA pour les professeurs principaux.
Le syndicat demande la formation continue et l’octroi à tous les professeurs des primes de documentation et de recherche (15 000/mois), la sécurisation des enseignants servant dans les régions du Nord ainsi que le paiement de leurs frais de retour (250 000 F CFA) accordés aux travailleurs des régions du Nord du Mali.
Le groupement de syndicats (Syldef, Syneb, Syntec, Synesec, Synefct, Fenarec et Snec) emboîte le pas au Sypesco, puisque la totalité des points inscrits dans les deux cahiers de doléances se rejoignent.
Le groupement prévoit d’observer une grève de 48 h du 2 au 3 novembre prochains. Aux doléances du Sypesco, il ajoute l’augmentation de la prime de zones et de l’indemnité de logement pour les catégories A, B, C.
Ces préavis surviennent après la rencontre entre le ministre de l’Education nationale et les syndicats en début octobre. Cette rencontre avait pour but d’établir un dialogue social entre les deux parties pour une année apaisée.
Mais au train des préavis, si rien ne se fait, l’année risque d’être hypothéquée par la grève des enseignants.
O. D.