Le comité de gestion scolaire de l’école de Yirimadio a tenu le samedi 19 juin 2021 une réunion dans la cour de l’établissement.
Tous les acteurs de l’école du quartier, autorités scolaire, coutumières et traditionnelles, les parents d’élèves étaient présents.
Objectif : faire des réflexions, afin de trouver une solution à la crise sécuritaire qui mine cet établissement scolaire public.
En effet, depuis un certain temps, cet établissement public de Yirimadio est en train de devenir un « No man’s land» au vue et au su de tout le monde.
Menace, agression, viol, vols sont devenus le quotidien des élèves et des enseignants. Bref, l’école publique de Yirimadio est en train d’être détournée de ses fondamentaux, une situation qui interpelle tous les acteurs de l’école.
C’est pourquoi, le Comité de Gestion Scolaire dudit établissement a tenu à rencontrer tous les acteurs de l’école pour qu’ensemble des mesures appropriées puissent être arrêtées pour circonscrire le mal.
Selon Alou Diarra, membre du Comité de Gestion Scolaire, cette école était au auparavant un lieu très paisible, mais aujourd’hui, elle est devenue tout autre.
« Nous regrettons vraiment de voir les enfants apporter les couteaux et les machettes à l’école et cela n’est plus un secret pour personne ».
Pour lui, l’école a complètement changé. « Des élèves subissent tous sortes de menaces de la part de leurs camarades et même ceux des autres écoles.
Les filles sont violées, les enseignants ne peuvent plus exercer leurs métiers correctement sous la peur des groupes d’enfants qui prennent tous leur temps à jeter les cailloux sur le toit des classes », regrette M. Diarra.
Quant aux enseignants, ajoute-il, leurs motos sont volées ainsi que leurs argents dans les classes.
Au moment des compositions, c’est encore pire.
Les enseignants n’osent plus arrêter les cas de fraude sous peine de se voir agresser. « Je me rappelle, lors de la dernière composition c’est nous les membres du CGS qui ont fait sortir les enseignants sinon les enfants allaient les jeter des cailloux.
Même la semaine dernière un garçon avait amené une machette en classe. La consommation de l’alcool et de la drogue devenue monnaie courante dans cette école. Nous CGS disons qu’il faut trouver une solution maintenant.
Cela ne peut continuer sinon la violence va dominer la cour» a- t-il précisé.
Pour le directeur de l’école A, tous ceux qui viennent perturber les cours ne sont pas seulement des élèves de l’école mais aussi des enfants du quartier.
Aly Diarra, directeur du CAP de Banankabougou rappellera que dans cap qu’il y’a 47 directions.
Et les directions qui les posent plus de problème de sécurité sont celles de Yirimadio et de Missabougou. « Dans cette semaine, il y a eu une blessure à coup de machette dans la cour de l’école de Missabougou. De cet côté nous demandons à tous les acteurs de se joindre à nous pour trouver des solutions.
Les parents doivent forcément s’assumer à la maison. C’est l’école qui éduquait auparavant. Maintenant ce n’est pas le cas, la rue a remplacé l’école donc suivons nos enfants de près » a-t-il déclaré
En guise de solutions, certains ont proposé de faire recours à l’application stricte du règlement intérieur de l’école et pour cela les enseignants aussi doivent faire preuve du respect de leur métier.
Pour Madou Coulibaly, ancien directeur de l’établissement les enseignants eux même sont la solution quand ceux-ci arrivent à entretenir leurs relations avec les parents d’élèves.
En somme, le recours à l’application du règlement intérieur de l’école a été unanimement accepté, toute fois certains ont rappelé que cette option seule ne suffit pas.
Il faut revenir à l’exclusion pure et simple de tous les enfants et leurs complices appréhendés avec des armes blanches à l’école.
- M.
- Source : Plume Libre