« Demain (vendredi), on sera fixé sur le sort de mon client », a déclaré l’un de ses avocats, Me Cheick Oumar Konaré. « Mon client m’a dit qu’à la Sécurité d’Etat il a été mis dans une cellule, déshabillé et enchaîné », a-t-il ajouté. Le journaliste a été arrêté en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldats contre le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo. Dans cette lettre au président par intérim Dioncounda Traoré, « des soldats au front » se disaient « révoltés par les avantages accordés » au capitaine Sanogo.
Le courrier était signé d’un certain « capitaine Touré », présenté comme étant en poste à Gao (nord). L’armée malienne a dénoncé un « auteur fantôme », démentant qu’un gradé de ce nom soit affecté dans cette zone. Dans la foulée du transfert de Boukary Daou à la police, les journalistes maliens ont décidé de lever leur opération « presse morte », qui était destinée à protester contre son arrestation par les services de renseignement. « Boukary est devant la BIJ, c’est un bon début. Nous restons vigilants et nous levons le mot d’ordre à compter de vendredi à 00H00 (heures locale et GMT) », a dit à l’AFP Kassim Traoré, président de l’organisation des jeunes reporters du Mali.
D’autres journalistes ont confirmé cette décision. Le coup d’Etat du 22 mars 2012 avait précipité la chute du nord du Mali aux mains des islamistes armés liés à Al-Qaïda, qu’une intervention militaire franco-africaine a depuis chassés des principales villes de la région.
AFP Source: AFP2013-03-1501:29:43