Il est jeune, artiste, compositeur, producteur et éditeur de musique, Ibrahim Diallo dit Bruno, installé en France depuis quelques années, ne rate aucune occasion pour afficher sa volonté de s’imposer comme un acteur avec lequel il faut compter. Musicien rap malien, Bruno a fait le choix de s’installer à Paris pour se donner beaucoup plus de chance d’adjoindre d’autres cordes à son arc. En sa qualité d’artiste musicien, Bruno a sur le marché discographique trois œuvres, intitulées : « Jour à venir », « Guerre civile » et « l’Explication ». Ibrahim Diallo qui revendique un rap très ancré dans la tradition malienne utilise des instruments traditionnels très acoustiques comme le djembé, le ngoni, etc. Mieux qu’un artiste chanteur, le prodige du quartier Hippodrome de Bamako, est aujourd’hui producteur et éditeur de musique en France.
Du coup, malgré sa jeunesse, il est parmi les rares maliens installés en France à être membre la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). Rapidement, ce jeune malien a compris qu’il pouvait s’organiser pour aider ses jeunes compatriotes et tant d’autres jeunes qui ont du talent, mais qui n’arrivent pas à se faire une place dans le domaine musical, faute de producteur. Il a mis en place une maison de production dénommée « BF-Music » qui a déjà produit l’album « Moribayassa » du groupe « Kabablon ».
Très entregent, il a son nom associé à deux festivals en France : Festival de la solidarité et festival anti-sida. Soucieux de faire la promotion de la culture malienne et des artistes du Mali, il a toujours programmé des groupes de jeunes artistes musiciens maliens sur ces deux festivals. Son engagement pour la promotion de la culture de notre pays a été salué le 21 octobre 2010 par la Fédération des artistes du Mali (FEDAMA). Dans le cadre de la soirée « Le Mali sur scène au Zénith » organisée par l’association Kolomba de Fantani Touré, à Paris pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, la FEDAMA a honoré un certain nombre d’artistes maliens et des personnalités qui ont rendu service à la culture malienne.
Malgré sa jeunesse, Bruno a été distingué. Cette fierté de la jeunesse malienne à Paris vient d’imprimer une nouvelle tournure à sa carrière en lançant une marque de vêtement dénommée « Bruno Folo ». Cette marque n’a pas eu trop de mal à s’imposer dans les pays du Maghreb. Mais, le promoteur de cette marque ne veut pas se contenter uniquement de ce succès. Il compte s’imposer en conquérant les marchés américain et européen, avec ses T-shirts, ses sous-vêtements, ses chaussures et ses ceintures.
En lançant sa marque de vêtement, Bruno rêve de suivre la voix de Mohamed Dia, un franco-malien, très connu pour sa marque « M. Dia ». Comme tout bon artiste qui jouit d’une certaine réputation, Bruno est engagé depuis peu dans des actions humanitaires. A la tête d’une structure dénommée « Association sportive pour l’intégration », Bruno et d’autres sportifs maliens proposent des activités sportives aux centres de rééducation en faveur des handicapés physiques. Ils se proposent aussi d’apporter une aide humanitaire à travers des dons de matériels et vêtements sportifs aux enfants des pays défavorisés. L’Association s’est fixé la mission d’organiser des manifestations sportives et culturelles afin de collecter des fonds en faveur des structures sportives.
Assane Koné
13/01/2011