En fait, le préavis ne vise pas directement la réforme constitutionnelle. Il est l’aboutissement de la non-satisfaction des revendications de l’UNTM. En effet, la Centrale syndicale et le gofernement avaient signé une série d’accords visant l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Ces accords devraient être mis en application à partir de janvier 2010. Mais, avec la crise mondiale, l’Etat avait obtenu de l’UNTM de sursoir à la satisfaction de ces revendications. Mais voilà, un an plus tard ce même Etat se dit prêt à engager des milliards pour faire passer ses propres réformes constitutionnelles au détriment des revendications des travailleurs. Toutes choses qui font irriter la Bourse du Travail qui n’entend pas de cette oreille.
Si le préavis de grève de l’UNTM est mis en application, ce sera une première après plusieurs années d’accalmie sur le front social. En plus de la grève générale des 04 et 05 octobre, le Secrétaire général de l’UNTM a convoqué le Conseil général de la centrale syndicale qui regroupe les Secrétaires généraux des différentes sections syndicales et l’ensemble des coordinations régionales le 27 octobre prochain. Il s’agira ici d’une rencontre de crise pour faire face à la situation du moment.
En tous les cas, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali sort ses muscles contre un pouvoir qui ne respecte pas ses engagements vis-à-vis des accords signés et qui se prépare à dilapider les ressources des contribuables maliens à un référendum qui n’en vaut pas la peine.
Massa Sidibé
Le Scorpion 14/09/2011