Plus de 80 personnes se trouvent sous surveillance médicale à Dallas pour voir s’ils contractent des symptômes propres au virus Ebola. Ces personnes ont été en contact soit avec le patient Thomas Eric Duncan, le premier patient américain diagnostiqué comme porteur du virus au retour du Liberia, ou avec d’autres personnes qu’il a lui-même rencontré.
Un protocole a été mis en place
« Nous avons mis en place un protocole pour protéger les gens et arrêter la propagation de la maladie », a déclaré David Lakey, le ministre de la Santé du Texas, pour justifier l’ordre de confinement. « Cette obligation nous permet de suivre la situation de manière très méticuleuse. »
Le patient Duncan a été en contact avec entre 12 et 18 personnes. Les responsables de la santé publique texane ont retrouvé la trace de toutes les personnes entrées en contact avec lui. Les autorités ont également demandé à quatre membres de la famille de Thomas Eric Duncan de rester confinés à leur domicile jusqu’au 19 octobre et de ne recevoir aucune visite. Les environs de son appartement est surveillé par la police.
Parmi les autres personnes concernées, 5 enfants, note le New York Times , qui n’ont pas le droit de se rendre dans leurs écoles respectives, ainsi que le personnel médical qui s’est occupé d’Eric Duncan, alors que le diagnostic n’avait pas encore été posé.
Pas tout de suite mis en quarantaine
L’homme, un Libérien identifié comme Thomas Eric Duncan, est arrivé sans symptôme à Dallas le 20 septembre en provenance du Liberia. Il a commencé à se sentir mal le 24 septembre, soit quatre jours avant qu’on lui diagnostique Ebola et qu’on le place en quarantaine. Il a d’abord été renvoyé chez lui par les médecins avant d’être hospitalisé. Il aurait pourtant indiqué à une infirmière qu’il était récemment parti en Afrique, mais cette information n’aurait pas été transmise à l’équipe soignante. Pendant 7 jours, Eric Duncan était contagieux et a vécu “normalement” sans être en quarantaine dans les rues de Dallas. Il se rendait dans le café africain dans la rue en bas de chez lui, raconte le New York Times.
Le neveu d’Eric Duncan, Josephus Weeks, a expliqué avoir lui-même appelé les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) le 28 septembre car il estimait que son oncle n’était pas correctement pris en charge au Texas. « J’ai appelé les CDC pour que des décisions soient prises, j’étais inquiet pour sa vie et je voyais qu’on ne s’occupait pas correctement de lui », a-t-il déclaré à la chaîne NBC. « Je craignais que d’autres personnes soient infectées s’il n’était pas pris en charge correctement ».
L’annonce de ce premier cas aux Etats-Unis a fait vaciller les actions des compagnies aériennes américaines à Wall Street mercredi.
Le virus Ebola s’est propagé à toutes les provinces du Liberia, malgré des progrès dans la capitale, Monrovia, selon la présidente du Liberia, pays le plus touché par l’épidémie, d’où elle s’est transmise aux Etats-Unis, première contamination hors d’Afrique.
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AFP 2014-10-02