Eaux et Forêts : Des agents agressés par des bandits armés


Avec l’application de la loi portant principes de gestion des ressources de domaine forestier et domanial, il y a des gens qui ont choisi de faire l’exploitation des bois notamment. C’est pour lutter contre ce phénomène que des agents organisent des patrouilles nuitamment. C’est dans l’exercice de cette mission que des malfrats ont tiré sur deux agents qui patrouillaient à moto. L’un d’eux a été atteint au bras. Selon le Directeur national des Eaux et Forêts, Alhassane Maïga, que nous avons rencontré hier, la victime était toujours hospitalisée à l’hôpital Gabriel Touré et sa vie n’est  pas en danger.    

Selon le Directeur national, l’agent blessé au bras a été pris en charge par les services d’urgences de l’hôpital Gabriel Touré qui ont pu extraire une vingtaine de plomb. Les médecins n’ont pas affirmé que tous les plombs étaient sortis. Mais ils ont refermé la plaie, le temps de guérir, et les autres plombs avec le temps vont se manifester dans la chair et feront l’objet d’une autre intervention.    

La piste des braqueurs est privilégiée jusque là, des gens qui seraient plutôt intéressés par la moto. Ces agents ont dû leur salut à la réaction du camarade qui était devant et qui a tiré une rafale en direction des bandits qui ont pris la clé des champs, parce qu’ayant compris qu’ils étaient armés. « Ce qui s’est passé fait partie des risques du métier, ce n’est pas le premier cas qui arrive et ce ne sera certainement pas le dernier. Quand on évolue dans des conditions comme ça en brousse, où il y a toute sorte de personnes, des gens qui viennent pour le braconnage, des gens qui viennent pour la coupe des bois, cette catégorie étant la moins agressive », témoigne le Directeur national des Eaux et Forêts. Quant aux braconniers maures de Mauritanie, nous indique –t-on, ceux-ci n’hésitent pas à tirer sur les agents forestiers.    

Dans le passé, un agent forestier Léo Sidibé, a miraculeusement disparu dans le Baoulé  en 1997. Son corps n’a pas été retrouvé. L’accusation est portée sur les transhumants mauritaniens qui viennent faire le braconnage. Des cas d’agression arrivent fréquemment dans le Baoulé, nous indique –t-on. Sans doute, des sorties nocturnes de ce genre devront se faire à l’avenir en groupe et à bord de véhicules tout terrain, comme le fait la Police en ville. Pour éviter qu’à la suite d’un accrochage, l’individu n’arrive à disparaître sans laisser de trace. La situation nécessite également l’équipement du service en armement perfectionné, les carabines chinoises qu’ils ont présentement ne faisant que six coups tirés les uns après les autres. Et qu’il faut recharger après. Ce n’est certainement pas ce type d’armement qu’il faut dans des zones comme ça. Ce sont, à ne pas en douter, des armes de type beaucoup plus dissuasif qu’il faut.

B. Daou

13/01/2011