Le rapport annuel 2011 sur la situation des droits de l’Homme au Mali a été présenté hier mardi 2 octobre 2012 par Me Kadidia Sangaré, présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme au Mali. C’était en présence d’Ibrahim Berthé du Syndicat autonome de la magistrature, et Ibrahim Famakan Coulibaly de l’Union nationale des journalistes du Mali.
Ce rapport circonstancié de la CNDH qui comprend 55 pages, met en exergue les atteintes faites aux droits de l’Homme par les mouvements armés (MNLA, Aqmi, Mujao) qui occupent la partie nord du pays depuis 6 mois, mais aussi les atteintes faites à la liberté religieuse et aux droits culturels et les cas de crime de guerre et de viols, etc.
Il stipule également que le droit à la liberté de la presse et l’expression est inexistant dans des localités occupées. Les journalistes sont contraints à ne diffuser que la culture arabo-islamique sur les ondes des radios. Ils sont victimes des enlèvements, des tortures, molestés et abandonnés hors de la ville.
Parlant de la presse victime de mutilation des droits humains au nord, le rapport insiste aussi sur des intimidations faites aux hommes de média à Bamako, en précisant le cas d’Abdramane Kéita, le rédacteur en chef du Bihebdomadaire « Aurore » et de Saouti Haïdara directeur de publication du quotidien « L’Indépendant ».
Du côté des personnes civiles, le document mentionne l’agression du président de la République, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées et autres actes inhumains et dégradants des détenus dans les centres de détention des camps.
Par ailleurs la CNDH formule des recommandations qui visent à la réalisation d’une enquête indépendante sur la situation des droits de l’Homme au Mali, le suivi des poursuites engagées contre les auteurs et complices de violations des droits de l’Homme devant les juridictions nationales et internationales, la cessation immédiate de toutes les violations de droits de l’Homme.
Nabila Ibrahim Sogoba
L’ Indicateur Du Renouveau 03/10/2012