DROITS DE LA FEMME : Eliminer les MGF d’ici 2030

Le 6 février prochain, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbrera la Journée internationale « Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines/excisions (MGF/E) ».

Le gouvernement malien, à l’instar de la communauté internationale, prendra des mesures fermes contre les violences faites aux femmes. Le thème retenu pour cette 14e édition est : « Une loi contre les violences basées sur le genre (VBG), un facteur de protection des droits humains ». La rencontre permettra aux acteurs d’accélérer l’élimination des MGF d’ici à l’an 2030.

Une grande mobilisation est prévue ce 6 février au CICB. La journée sera parrainée par l’honorable Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, et coprésidée par le ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Sangaré Oumou Ba et le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté.

La rencontre permettra aux acteurs d’attirer l’attention des décideurs politiques et l’opinion nationale sur l’ampleur et les souffrances physiques, psychologiques et morales liées aux nombreuses formes de violences basées sur le genre, singulièrement les mutilations génitales féminines.

Selon l’Enquête démographique de santé 2013, le taux des victimes de l’excision au Mali s’élève à 91% des femmes en âge de procréer et 69 % des filles de 0 à 14 ans.

Au regard de ces taux de prévalence dont les multiples conséquences affectent la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme, le département de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme national de lutte contre l’excision (PNLE) et en collaboration avec les partenaires, a mis l’accent sur la communication pour le changement de comportement social et la prise en charge des victimes.

La directrice générale du PNLE, Dr. Guindo Yacine Gakou, a prôné le renforcement du dialogue communautaire, de la synergie d’actions, des engagements individuels et collectifs contre les violences basées sur le genre en général. « Le dialogue permettra de renforcer les réflexions et les actions déjà amorcées pour l’harmonisation des instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par notre pays », a-t-elle fait valoir.

Sous le leadership du MPFEF, le PNLE et ses partenaires entendent renforcer la sensibilisation afin qu’une loi puisse être votée contre VBG.
Adama Diabaté
Stagiaire