A Monsieur le Directeur de Publication du journal « LE REPUBLICAIN» Bamako
Dans votre édition du 16 septembre 2011, Monsieur Adam Thiam, votre talentueux chroniqueur pour lequel nous avons par ailleurs beaucoup de respect, affirme à propos de l’élection présidentielle de 2012 que ‘’ le carré d’as très tôt anticipé par Jeune Afrique sera bientôt une réalité’’ et que ‘’…dans les conditions normales le troisième Président de la troisième République viendra de ce carré. Tant pour l’opinion publique que pour les analystes, y compris les plus prudents.’’
A la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè ), nous affirmons sans ambages que ce soit-disant carré d’as préfabriqué par Jeune Afrique et que M. Thiam reprend imprudemment à son compte ne repose sur aucun sondage fiable, sur aucune analyse sérieuse et traduit beaucoup plus les désirs secrets de la nomenclatura bureaucratico-affairiste – à la recherche d’un protecteur à défaut d’un parrain- que l’aspiration profonde et palpable du Peuple malien à un changement qualitatif au sortir du cinquantenaire de l’indépendance de notre cher pays, le Mali. Au surplus, Jeune Afrique n’a pas un bon ‘’track record’’ en matière de pronostics de résultats de scrutins présidentiels d’alternance (où le Président sortant n’est pas candidat), toutes choses qui expliquent l’absence de réaction de notre part lorsque l’hebdomadaire parisien avait, en son temps, inventé de toutes pièces ce fantasmagorique carré d’as.
Or, comme le cas de Barack Obama l’a clairement illustré, une élection présidentielle est avant tout la rencontre entre une personnalité porteuse d’une ambition et son Peuple à un tournant précis de l’Histoire de celui-ci. Que M. Thiam daigne sortir des chemins battus (think out of the box, comme le diraient les Américains) et il verra que, tirant les leçons- positives comme négatives- des cinquante dernières années, et tout particulièrement de vingt ans de pluralisme politique, le Peuple malien sait distinguer le bon grain de l’ivraie et manifeste déjà sa volonté ferme de porter le Dr. Soumana Sako à la magistrature suprême, cet homme qui n’a jamais trahi la Nation et qui, depuis les bancs de l’école, démontre à souhait qu’il est le candidat du Peuple pour le Peuple, l’incarnation crédible de la détermination de notre Peuple à recouvrer sa gloire de naguère et à se bâtir un présent et un futur radieux fondés sur la justice sociale, le progrès économique pour tous, la démocratie réelle et le rayonnement culturel.
Comme le reconnaît M. Thiam, le Dr. Soumana Sako est populaire. Mais, contrairement à ce qu’insinue votre chroniqueur, le Dr. Sako ne compte pas sur un vote de protestation, mais plutôt sur un vote d’adhésion. Et celui-ci sera massif, franc et sans appel en 2012, comme le laissent présager tous les sondages sérieux effectués non pas dans les salons feutrés et les bureaux climatisés de la nomenclatura de Bamako, mais au sein du pays réel et de tous ces nombreux cadres et travailleurs honnêtes qui refusent de monnayer leur conscience professionnelle, de ces nombreux opérateurs économiques qui ne demandent qu’un traitement égal de la part de l’Etat, de ces nombreux maliens et maliennes des villes comme des campagnes qui aspirent aux dividendes de l’Indépendance et de la démocratie et exigent que le fruit de leurs efforts puissent bénéficier à eux-mêmes, à leurs familles, à leurs quartiers, à leurs villages, à leurs communes ainsi qu’aux générations futures et non plus à une camarilla dont l’esprit et le comportement voraces et prédateurs n’ont rien à envier à ceux de la mafia sicilienne ou des narco-traficants sud-américains.
M. Thiam trouve à chacun des quatre candidats inscrits au fameux carré d’as de Jeune Afrique des qualités qui, pour probablement deux ou trois desdits
candidats individuellement pris, sont peut-être plausibles, voire réelles. Mais ce que le chroniqueur sait aussi, c’est que le Dr. Sako incarne à lui tout seul l’expression concentrée, en plus et en mieux, de tous ces attributs et de bien d’autres encore, savoir: la lutte contre la dictature (y compris le séjour dans les geôles de la junte des années 1970),la compétence, le leadership, l’expérience et la maîtrise de tous les rouages et grands dossiers de l’Etat, la connaissance profonde du Mali pour avoir été à l’école dans presque toutes les régions du pays et visité les zones les plus rudes pendant les années de grande sécheresse , le sens de l’autorité, la connaissance intime de notre histoire et de notre culture, la capacité de dire la vérité en tous lieux et en tous temps, le sens de l’équité, le sens inné de la protection des plus faibles, un caractère trempé et une volonté inébranlable face à l’adversité, l’expérience des grands bailleurs de fonds et le carnet d’adresses internationales, etc. Qui plus est, le Dr. Soumana Sako bénéficie de la confiance du Peuple malien, car l’homme a fait ses preuves, loin de toutes manipulations politiciennes d’une certaine presse aux ordres et de tout achat des consciences. Pour la grande majorité des patriotes et démocrates maliens – jeunes, vieux et moins jeunes, hommes et femmes, tous Partis politiques confondus comme sans affiliation politique, de l’intérieur comme de la diaspora – de même que pour la plupart des Chancelleries accréditées au Mali, le Dr. Soumana Sako est, de tous les candidats déclarés ou probables, le mieux qualifié pour relever victorieusement les grands défis du Mali d’aujourd’hui et de demain, savoir: la sauvegarde et la consolidation des acquis démocratiques du 26 mars, la crise de l’école, le chômage des jeunes, le bradage des ressources minières et l’accaparement des terres paysannes, l’incitation à l’investissement productif privé sous la régulation de l’Etat, la modernisation de nos structures et pratiques économiques, l’épanouissement de la société civile, la professionnalisation de l’administration publique et sa mise à l’abri des compétitions politiques partisanes, la sécurité alimentaire, l’accessibilité économique et géographique des soins de santé et des médicaments, l’éradication de la corruption, l’assainissement de la justice, l’épanouissement socio-économique, culturel et politique de la femme, le développement durable et équilibré de toutes les régions du Mali, la gestion
du changement climatique, l’égalité des chances pour tous les citoyens, la défense des droits et des intérêts de la diaspora, la professionnalisation des medias privés et publics, la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire terrestre et aérien national, la lute contre l’extrémisme et le grand banditisme dans la bande sahélo-saharienne, le rayonnement de la voix du Mali démocratique sur tous les grands enjeux africains et internationaux, etc.
Par ailleurs, ce que M. Thiam feint d’oublier, c’est que, comme l’écrit l’auteur, ’’Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années’’. A cet égard, tout jeune Parti qu’il soit, la CNAS-Faso Hèrè est aujourd’hui plus implantée au Mali et à l’Extérieur que la plupart des soit-disants ‘’grands partis’’, ceux-là mêmes qui ont déjà mordu la poussière en Commune IV en 2009 et que le Peuple attend au tournant en 2012.
Ce que M. Thiam sait mais n’ose pas écrire, c’est que la base de ces soit-disants grands Partis votera pour le Dr. Soumana Sako quelles que soient les consignes des états-majors. Pour la plupart des candidats à qui M. Thiam et ses fameux ‘’analystes’’ de salon semblent accorder les faveurs de leurs pronostics, en 2012 le ‘’carré d’as’’ ressemblera plutôt à un polygone des Bermudes qui emportera définitivement dans les oubliettes de l’Histoire les jeux et combinaisons anti-démocratiques ainsi que les illusions de ceux, heureusement minoritaires, qui ambitionnent de préserver leurs prébendes et butins accumulés au fil des ans sur le dos du Peuple malien.
Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun!
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur de Publication, l’expression de notre fraternelle considération.
Pour le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè,
Le Secrétaire Général
Soumana Tangara
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Notre commentaire
Monsieur le Secrétaire Général de la CNAS-Faso Hèrè
Je prends acte de vos observations et tout en souhaitant bonne chance à votre parti et à son président aux prochaines élections. Je regrette le manque de système de sondage fiable.
Le Directeur de Publication
30/01/2011