DROIT DE RÉPONSE DU « CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA DIASPORA MALIENNE » (CSDM)

Pour rappel, nous avons réagi le lundi 8 avril dernier, à travers un point de presse, à la demande de démission du Président de la République, exprimée par un groupe de maliens établis à l’extérieur, sous le terme générique de « la diaspora ». Au regard de l’intitulé de notre organisation « Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne », la publication du communiqué a été considérée par beaucoup de nos compatriotes de l’intérieur, tout comme de l’extérieur, comme une initiative personnelle du CSDM, alors qu’elle n’en était pas.

Pour rétablir la réalité des faits, nous avons décidé d’informer toutes les opinions pour, d’une part, dire notre désapprobation à l’esprit et au principe de ce communiqué et, d’autre part, affirmer que nous n’en n’étions, ni de près, ni de loin, à l’origine.

Contre toute attente, les initiateurs se sont fendu un autre communiqué dans lequel nous nous sommes sentis incriminer. Pour la dernière fois, sur ce sujet, (nous ne communiquerions plus la dessus) nous tenons à rétablir la réalité des faits sur deux incriminations nous concernant : le Haut Conseil représente l’ensemble des maliens de l’extérieur (1), le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne ne représente point les maliens de l’extérieur mais plutôt un groupuscule de personnes dissidentes proches du pouvoir (2).

1 le Haut Conseil ne représente que ses membres

Pendant longtemps, il a été fait grandir dans l’inconscient collectif, que le Haut Conseil est une institution de la République. Le temps et l’arrivée du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne sur le champ social, ont fait la preuve que le Haut Conseil n’est rien d’autre qu’une simple association, au même titre que la nôtre (CSDM). Tout comme la nôtre, le Haut Conseil jouit d’une reconnaissance légale à travers l’attribution du même récépissé administratif que nous détenons. La seule différence, en sa faveur, réside l’attribution du décret de reconnaissance d’utilité publique.

Et tout observateur peut comprendre que cet avantage est plus lié à l’objet associatif, qu’à la qualité des hommes qui animent cette association. Ceci, en raison du fait que cet objet associatif s’attache à une partie de la population malienne, bien qu’elle soit établie à l’extérieur et ne pouvant échapper à la souveraineté de notre Etat. Vous n’êtes pas sans savoir que le CSDM est déclaré sur le même objet associatif et comme tel, il est potentiellement éligible au même dispositif de reconnaissance d’utilité publique. Car nulle part au monde, il est affirmé que la reconnaissance d’utilité publique est l’exclusivité d’une seule Association.

En dehors de cet aspect administratif, il nous parait important de signaler que chaque association a ses adhérents au nom desquels elle s’exprime. Il nous semble incongru de nier à la nôtre le droit de représenter et parler au nom des siens propres. Ceci d’autant plus que le CSDM, en l’espace de trois ans à renforcé son encrage en étant présent dans 47 pays, à travers des structures mises en place de façon démocratique et transparente. Au regard de tout ceci, nous ne pouvons admettre, que l’ensemble des maliens établis à l’extérieur ne réponde que d’une seule association. Dalleurs, Ils sont encore très nombreux nos compatriotes qui ne sont ni dans l’une, ni dans l’autre, de ces deux structures.

2 Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne ne représente point les maliens de l’extérieur, mais plutôt un groupuscule de personnes dissidentes, proche du pouvoir.

Quel mépris que de prétendre que les centaines de milliers de membres du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) sont un groupuscule de personnes dissidentes proches du pouvoir !

On peut aimer ou détester, mais la décence recommande de rester courtois dans le débat d’idées et l’expression des points de vue. Loin d’être un groupuscule, le Conseil supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) est une association de masse, positionnée ni avec la majorité, ni avec son opposition. Ainsi que nos l’avions exprimé dans le point de presse ci-dessus indiqué, le CSDM se situe à équidistance de toutes les organisations politiques.

Né de la défaillance du Haut Conseil, le CSDM a beaucoup appris des fautes de ce dernier, dont le Président est membre actif du parti au pouvoir, ayant assumé un rôle déterminant dans la réélection du Président de la République, sans ignorer la réalité, que pour être à la tête d’un conseil de base du Haut Conseil, il faut préalablement être membre du parti au pouvoir.

En ce qui nous concerne, en agissant en parfaite neutralité de l’action politique, notre organisation a forgé une sérieuse réputation qui lui a permis d’être écouté par l’ensemble des institutions administratives de quelques bords qu’elles soient. Comme telle, elle a joué un rôle déterminant dans la pacification du pays, suite à la crise poste électorale, en favorisant par notre intermédiation, l’amorce du dialogue social en cours. Ceci nous a valu récemment la visite des ténors de l’opposition malienne en notre siège (Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé) pour « nous remercier de notre engagement et nous traiter d’organisation responsable et vertueuse ».  Cette intermédiation que nous avons développée, concernait le pouvoir et l’opposition.

Si nous étions du pouvoir, aurions-nous eu l’acceptation et la reconnaissance de l’opposition, au point de nous rendre visite, pour nous remercier du rôle important que nous ayons joué dans la médiation de haut niveau ? A l’inverse,  aurions-nous été légitimés par le pouvoir ou la majorité ? Nous répondons non !

Tout ceci pour dire que, tout comme le Haut Conseil,  le CSDM est une association à part entière. Elle est représentative de la Diaspora et s’est fixé comme principe intangible d’être au service de ses membres, tout en observation une parfaite neutralité dans son positionnement politique, en tant que entité. Ce faisant, les hommes et les femmes qui la composent, conservent le libre choix d’appartenir, ou pas, aux partis politiques de leur choix, sans que cela puisse impacter la ligne de neutralité qui constitue la règle d’or.

La rédaction

SourceMalijet