Pour rappel, le 1er septembre 1923, le Japon avait subi un tremblement de terre de magnitude 8,6 qui avait causé plus de 140 000 morts. Le séisme de Kobe (une grande ville du pays) avait été tout aussi violent et meurtrier.
Avec une vitesse de 5 00 km à l’heure et des vagues de plus de 10 mètres de hauteur, le tsunami avait ravagé toute la région de Sendai, la plus touchée par la catastrophe. A Lichara (près de la capitale Tokyo), une raffinerie a pris feu. A Onagawa, un incendie a détruit un centre nucléaire : on imagine aisément les dégâts que cette destruction pourrait provoquer sur la santé des populations…Par ailleurs, une douzaine d’usines ont été endommagées. Et les incendies se sont propagés sur les bâtiments déjà touchés.
Des milliers de Tokyoïtes (habitants de Tokyo) étaient restés bloqués soit en ville, soit dans leurs habitations. Tous les moyens de transport étaient paralysés : pas de bus, pas de trains, pas de métros. L’aéroport de Narita (près de Tokyo) était temporairement hors service. Tokyo (situé à 4 00 km de l’épicentre du séisme, au Sud de Sendai), Osaka, Kobe (entre autres) : autant de centres les plus exposés aux risques de catastrophes naturelles.
D’ailleurs, la géographie du Japon elle-même semble conçue pour favoriser de tels ravages. C’est pourquoi depuis des années, les autorités japonaises ont initié des programmes de formation et des systèmes d’évacuation et de sauvetage à l’endroit des populations., pour éradiquer, sinon limiter considérablement les dégâts des catastrophes. Même la construction des buildings et autres étages avait été soigneusement étudiée par des géomètres, des architectes et des spécialistes sismiques, avant d’être mises en pratique.
Tout juste après les drames, une véritable chaîne de solidarité nationale s’était formée au Japon. Si bien qu’à eux seuls, les dons privés, consentis par des particuliers nantis, permettront déjà de reconstruire les maisons détruites et d’en construire de nouvelles. A Yamagata (au Nord du pays), les habitants s’étaient aussitôt réorganisés après le sinistre.
Les Etats Unis, la Suisse, la Belgique, la Croix Rouge Internationale, l’ONU…, tous sont prêts à accourir au secours du japon s’il en fait la demande. Et plus de 40 pays et 60 organisations humanitaires sont également prêts à en faire de même.
Selon un sismologue, le séisme, c’est comme 1 000 kilomètres de terre qui se fissure tout d’un coup et se déplace à une vitesse phénoménale. Compte tenu de l’ampleur des désastres en pareil cas, les premières urgences résident dans la recherche de médicaments et d’eau potable, les soins de santé et la reconstruction à court terme des maisons d’habitation.
Par Oumar Diawara « Le Viator »
Le Coq 14/03/2011