Dès lors, le secrétaire général du parti SADI disposant d’un réseau de communication notamment à travers les radios Kayira, a commencé à multiplier des actions de soutien en faveur de l’ex-junte. Mais à sa grande surprise, son idole, le capitaine Sanogo a fait marche arrière, en acceptant que le Pr. Dioncounda Traoré dirige la transition après âpres discussions avec la cédéao. Un coup de semoir pour le Dr. Oumar Mariko et un grondement de tonnerre dans le rang de la COPAM qui réclamait le capitaine Sanogo pour diriger la transition alors que ce dernier qui a renoncé à son projet de diriger la transition avait appelé à une convention nationale pour désigner celui ou celle qui allait diriger cette période cruciale pour notre pays.
C’est dans cette perspective et ne voulant rien lâcher que le secrétaire général du parti SADI et ses alliés de la COPAM (même sans l’accord du CNRDRE et de son chef) vont décider d’organiser leur convention les 21 et 22 mai dernier au centre international de conférences de Bamako à l’issue de laquelle le capitaine Sanogo a été désigné comme président de la transition contre son avis. Et depuis qu’ils n’ont pas réussi à imposer Sanogo comme président de la transition, ils ont tout simplement emprunté la voie d’une guerre sans réelle cause contre le Pr. Dioncounda Traoré.
Le Dr. Oumar Mariko et ses alliés de la COPAM ont ouvert une guerre contre le FDR, dans le seul but d’empêcher que la présidence de la transition soit confiée au Pr. Dioncounda Traoré. Plus pire encore, c’est l’agression physique du président de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré dans son bureau à Koulouba, le 21 mai dernier par des manifestants qui a mis le feu au coton. Maintenant, c’est une guerre à distance qui se trouve ouverte entre Mariko et ses pairs députés du front qui ne cessent de se lancer des flèches à longueur des temps. Toutes les occasions sont maintenant bonnes pour régler les comptes de part et d’autre.
Si de l’autre côté Mariko dénonce des malversations financières de certains députés du front notamment Me Kassim Tapo, lorsque celui-ci présidait la CENI en 1997, ce dernier aussi ne rate jamais l’occasion de tirer à boulet rouge sur Mariko lorsqu’il se pavanait lui aussi dans les 4×4 de l’Etat en 1991-1992 pendant qu’il était encore étudiant, avec un rang de conseiller spécial auprès du président de la transition de l’époque. Il a même profité de la conférence de presse du FDR du 23 mai dernier pour dire que Mariko bénéficie du statut du président de groupe parlementaire par arrangement avec 3 députés seulement. Alors que le règlement de l’assemblée national dit qu’il faut avoir 5 députés pour bénéficier d’un groupe parlementaire, cela sans compter les frais de missions qu’il prend alors qu’il n’aurait jamais effectué le moindre déplacement. Mais, il ne dit jamais ça, s’étonne le député élu de Mopti.
Le député de l’URD, Mamadou Hawa Gassama qui a traité Oumar Mariko de tous les maux d’Israël semble avoir des dents bien garnies contre Mariko. Dans sa réponse du berger à la bergère, il a qualifié le Dr. Oumar Mariko : de Satan. Mamadou Hawa Gassama Diaby, se dit être prêt à en découdre physiquement avec celui qu’il a qualifié de faux et spécialisé en faux et usage de faux. Autant de faits et de gestes, qui démontrent suffisamment que de nos jours, à l’hémicycle le climat est sérieusement tendu entre ses députés, à telle enseigne que toutes les occasions sont saisies pour se tirer dessus. Des accusations, il y en a en vrac, et des tirs de missile sol-air de nature à menacer leur cohabitation sont légions à Bagadadji.
Par Zakariyaou Fomba
Le Coq Cocorico 31/05/2012